Habib ben Yahya : Ce que les jeunes diplomates tunisiens doivent retenir le plus (Album Photos)
« La première leçon que j’apprise en prenant mes fonctions d’ambassadeur de Tunisie à Tokyo c’est : Tous ensemble pour que Dieu nous bénisse. On est loin du chacun pour soi et Dieu pour tous ! » D’emblée, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Habib Ben Yahya, a placé sa conférence inaugurale du cycle de formation des nouveaux secrétaires des Affaires étrangères, sur le thème de l’esprit d’équipe. En coach de team bulding, il revient de manière pédagogique sur les vertus de la conjugaison des efforts et de la communication internes, prenant pour fil conducteur la construction du nouveau siège du ministère.
« Nos différents services étaient éparpillés entre plusieurs sites : le Cabinet et certaines directions à la Kasbah, la Coopération internationale, avenue Mohamed V, avant de s’installer rue d’Iran (Lafayette), tout comme les Affaires consulaires, venant de la rue de Ghana... Le projet de réunir l’ensemble des unités, sous un même toit moderne et fonctionnel, digne de l’image du pays, est impératif », dira-t-il. Il rappellera comment les archives, retirées des caves, ont été préservées et bien conservées. Le choix du site, non-loin du Belvédère et du Campus, relève de la chance. Une parcelle de terrain était prise sur l’immense lot initialement réservé au siège que devait construire la Ligue des Etats arabes. Avec le retour de la Ligue au Caire, la bâtisse alors en cours de construction, a été dédiée à la Télévision. Le ministère des Affaires étrangères aura ainsi son nouveau siège.
Jeune étudiant à Columbia University (New York) début des années 1960, Habib Ben Yahya avait été appelé par feu Mongi Slim, premier arabe et africain à présider l’assemblée générale de l’ONU. C’est auprès de lui qu’il fera son premier apprentissage, et plus tard auprès d’Habib Chatty et autres Ismail Khelil. L’ancien chef de la diplomatie tunisienne reviendra, avec sa sobriété et sa modestie habituelles, sur son affectation à la tête de la Direction générale de la Coopération internationale. « On tenait de grandes réunions bilatérales et multilatérales. La coordination avec tous les ministères tunisiens était très synchronisée, soulignera-t-il. Ben Yahya évoque également ses deux affectations à Washington DC. La première, pendant quatre ans, en tant que conseiller d’ambassade, et la seconde, durant 7 ans, en qualité d’ambassadeur de Tunisie. Il passera en revue de grands moments vécus, d’illustres personnalités rencontrées, et des positions tunisiennes significatives affirmées.
Pour de jeunes qui commencent à peine à s’engager dans la carrière, le récit d’Habib Ben Yahya est impressionnant. Il les marquera sans doute.
- Ecrire un commentaire
- Commenter