Crise du bassin minier : fera-t-on appel à l'armée pour sécuriser les sites de production ?

Après la suspension du dialogue entre une délégation de l’Ugtt et les représentants des sit inneurs à propos de l’arrêt de la production de phosphate, la balle est désormais dans le camp du gouvernement.

La première éventualité qui vient à l’esprit est le recours à l’armée pour sécuriser les sites de production dans le bassin minier. Elle est d'autant plus plausible que tout a été fait pour éviter cette solution, mais devant l'intransigeance dont les contestataires avaient fait montre au cours des négociations, il n'existe pas d'alternative, à moins d'un coup de théâtre qui pourrait être un revirement des sitinneurs. L'Ugtt, les employés de la Cpg en sont d'ailleurs, conscients.

Le communiqué qui rend compte de l'entretien ce vendredi entre le président de la République et le chef de Gouvernement, s'est contenté d'indiquer qu'il a été consacré «à l'examen des décisions et mesures gouvernementales qui seront annonçées pour sortir de la crise que traverse la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) et garantir la pérénnité de sa production et de son employabilité». En tout cas, on sera fixé dans les prochaines heures, car c'est le sort de «la compagnie» et de ses milliers d'employés qui est en jeu.