Les chiffres effrayants de l'exode des médecins tunisiens
L’ampleur prise ces derniers mois par les migrations de médecins essentiellement à destination de l’Europe ainsi que les mouvements de protestation des internes et résidents des hôpitaux sont venus confirmer le profond malaise que vit ce secteur depuis quelques années.
Dans une interview à notre confrère, Leaders El Arabiya, le président du Conseil de l’Ordre des Médecins, Mounir Makni a reconnu qu’en l’absence d’un observatoire, on peut mesurer la dimension des migrations à l'aune des certificats de bonne conduite que nous délivrons aux médecins expatriés, sans lesquelles ils ne pourront pas exercer dans les pays d'accueil. Ce qui revient à dire que le nombre de certificats délivrés et égal à celui de ces expatriés. Sur la période comprise entre 2013 et 2017, on est passé de 58 certificats sur 926 nouvelles inscriptions au Conseil de l'Ordre, à 485 certificats contre 1000 nouvelles inscriptions. A ce rythme, on aurait en 2018, 630 expatriés et en 2022, plus de 2700 expatriés, soit pratiquement le double des nouvelles inscriptions au Conseil de l'Ordre.