Abdelkader Maalej: La Gazette du Sud, une belle histoire
Empêché par la maladie depuis presqu’un an, je me suis malheureusement trouvé dans l’incapacité de continuer à écrire les articles que j’ai eu l’habitude d’envoyer à ma revue préférée La Gazette du Sud avec ses deux versions arabe et française, et ce depuis la fondation en 1975 par notre grand ami Ali Baklouti de cet important pionnier de la presse régionale en Tunisie. La Gazette du Sud est aujourd’hui presque le seul journal régional qui continue à paraître malgré vents et marées, et en dépit des difficultés financières que le magazine a dû confronter durant de nombreuses années. Ce sont ces mêmes difficultés qui ont obligé toutes les autres revues régionales à disparaître, l’une après l’autre. C’est la lecture de l’article intitulé il y’a 44 ans La Gazette où j’ai été cité parmi les premiers collaborateurs du journal qui m’a incité à reprendre ma plume pour rédiger cet article. J’espère pouvoir être en mesure de revenir à mes premieres amours.
Mais avant d’entrer dans le fond du sujet, je vais me permettre de présenter aux respectables lecteurs de notre journal aimé quelques informations à propos de ce que j’ai personnellement écrit sur l’histoire de la presse en Tunisie et particulièrement la presse régionale. En effet depuis que j’ai entamé ma carrière administrative au Ministère de l’Information en 1965 je me suis fixé une idée dans la tête, écrire l’histoire de la presse tunisienne depuis ses débuts jusqu’à nos jours. Dieu merci, je pense que j’ai réalisé presque tout ce projet. A ma connaissance, aucun autre écrivain n’a publié autant de livres traitant de l’histoire de la presse en Tunisie, excepté peut être Dr Mohamed Hamdane, ex directeur de l’IPSI et professeur de l’enseignement supérieur, sachant que j’ai lu tout ce qui a été écrit à ce sujet J’ai en fait publié jusqu’ici six livres consacrés à l’histoire de la presse en Tunisie, dont notamment trois livres consacrés à la presse de Sfax, ma ville natale pour laquelle j’éprouve un amour sans bornes. Et pour ce qui est de Sfax je considère que j’ai fait tout ce qu’il fallait faire à ce propos. les générations futures trouveront toutes les informations dont ils auront besoin concernant la presse écrite sfaxienne et tous les vétérans journalistes sfaxiens avant et après l’indépendance du pays en 1956. Je vais maintenant fermer cette longue parenthèse en signalant que les deux derniers livres que j’ai publiés en 2017 sont justement intitulés la presse régionale tunisienne et Les journalistes sfaxiens après l’indépendance du pays.
Revenons maintenant à notre sujet. Certes La Gazette du Sud n’est pas le seul journal auquel j’envoyais les articles et les nouvelles que j’ai commencé à écrire depuis que j’étais encore élève au Lycée de garçons de Sfax. En effet, j’ai fait publier mes écrits par presque tous les journaux paraissant en Tunisie et particulièrement Assabah, Al Amal, Al Horriya, Array Al Am, Assarih, Alosbou , Le Maghreb, Dialogue, L’observateur avec ses deux versions arabe et française en plus de la RTT et plus exactement l’émission intitulée Amateurs de lettres produite par feu Mustapha Khraief etc. Mais c’est à La Gazette du Sud que j’ai pu publier la plupart de mes articles aussi bien littéraires que politiques. Tous ces articles sont conservés dans ma bibliothèque. Je confie à mes enfants le soin de les rassembler et d’en faire ce que bon leur semblera par respect à la mémoire de leur père.
Parallèlement aux 18 livres que j’ai déjà publiés en arabe et en français je n‘ai pas cessé de rédiger des articles que j’envoyais aux divers journaux tunisiens dont surtout La Gazette du Sud et Chams Aljanoub. Les sujets traités sont très variés. Parmi les artiles publiés par La Gazette du Sud je voudrai surtout citer la série d’articles que j’ai consacrés aux pionniers de la presse sfaxienne. Cette série a été très appréciée par les lecteurs du magasine et les figures présentées qui étaient encore en vie à cette époque dont notamment Mohamed Chàbouni célèbre, chroniqueur à Radio Sfax et auteur lui-même d’un livre intitulé La presse écrite à Sfax ainsi que de plusieurs articles publiés par divers journaux tunisiens et traitant de divers sujets allant de la biographie d’un grand nombre d’écrivains et journalistes tunisiens à la présentation d’un grand nombre d’associations culturelles tunisiennes. Actuellement j’ai dans mon ordinateur un livre tout prêt consacré à Mohamed Chàbouni et à son œuvre. J’espère pouvoir le publier un jour.
En guise de conclusion, je voudrai adresser mes sincères félicitations à mon grand ami Ali Baklouti tout en lui souhaitant davantage de succès et de bonne santé.
Abdelkader Maalej