Taboubi critique la classe politique, émet des réserves sur la loi de Finances et insiste sur le besoin de stabilité
Dans une interview à Jeune Afrique, le secrétaire général de l’Ugtt, Nouredddine Taboubi ne ménage pas ses critiques à la classe politique tunisienne : « Nous ne savons plus qui dirige. Tous sont contre tous et tous veulent être populaires. Le gouvernement a besoin d’un appui politique.Or l’exécutif actuel issu de Nidaa Tounès prend des positions différentes selon les circonstances».
A la question de savoir s'il appuie le gouvernement, Noureddine Taboubi souligne que «le pays a besoin de stabilité et de continuité dans la gestion des affaires. L'Ugtt adhère aux principes de base de l'accord de Carthage, mais il faut s'accorder sur le contenu et le teraduireen actions concrètes et planifiées».
En revanche, il émet des réserves sur La loi de finances : «elle ne fait de place à l’investissement et ne prévoit pas une répartition équitable de la compensation qui soulagerait le budget de l’Etat. Pour contrer l'augmentation de taxes, les aides et pensions reversées aux plus démunis doivent être majorées. On ne peut pas continuer à lever toujours plus d'impôts sur la même population, c'est une injustice. Une réforme fiscale est nécessaire. Il est aussi inconcevable que le secteur informel réalise 54% du PIB. L'instabilité politique contribue à cette confusion».
Appelé à se prononcer sur la fronde que le pays a connue ces dernères semaines, le secrétaire général de l'Ugtt a déclaré qu'il s' attendait : Des signes avant-coureurs laisser présager des débordements en janvier. Bien entendu, l'Ugtt soutient les manifestations pacifiques. Mais les partis et les associations qui y appellent doivent assumer leurs responsabilités et encadrer ces mouvements. Nous refusons que des milices ou des personnes aux visées obscures intrumentalisent la lutte sociale, incitennt à la violence et encouragent la destruction des biens publics et privées. Ce ne sont plus des revendications, mais une volonté de nuire.
- Ecrire un commentaire
- Commenter