7e anniversaire de la révolution : une célébration a minima (Album Photos)
Sur fond de mouvements sociaux et de fronde dans la plupart des régions du pays, les Tunisiens ont célébré dimanche 14 janvier le 7e anniversaire de la révolution. Une célébration a minima compte tenu des circonstances. Comme le veut une tradition désormais bien établie, c’est l’avenue Bourguiba, haut lieu emblématique de la révolution tunisienne qui a été choisie pour abriter, ce qui a tenu lieu cette année de festivités. De simples de manifestations des principaux partis, notamment Ennahdha et El Jebha alors que Nidaa Tounès a brillé par son absence.
En revanche, le Parti Ettahrir pourtant interdit était représenté par une centaine de militants agitant leurs drapeaux noirs et qui n’ont eu de cesse d’appeler à la chute du pouvoir et de réclamer le retour du califat. Bien encadrés par la police, les centaines de manifestants d’El Jebha se sont contentés de scander des slogans contre la loi de finances et de…brûler l’emblème d’Ennahdha. Ce qui a créé un moment de tension, avec des échanges peu amènes entre les militants des deux partis. Ce qui devait être un grand moment de ferveur et de cohésion nationale a failli tourner à une chaude empoignade. En fait ce 7e anniversaire aura été à l'image d'un pays en pleine déprime. Décidément, la réconciliation nationale, ce n'est pas demain la veille.
A quelques kilomètres de là, le président de la République inaugurait une maison de la culture ultramoderne. On en retiendra le bain de foule du président, son discours optimiste «malgré tout» et le sourire radieux de la ministre de la jeunesse et des sports.