Banque tuniso-libyenne : un nouveau siège et de nouvelles agences (Vidéo)
La Banque tuniso-libyenne (BTL) résiste bien aux aléas des circonstances. Coup sur coup, elle s’apprête à étrenner en février prochain son nouveau siège au Centre Urbain Nord, installer un bureau de représentation à Tripoli pour accompagner les exportateurs tunisiens et ouvrir pas moins de six nouvelles agences. A peine nommé à sa tête en juin dernier, son nouveau directeur général, Zouhair Oukaa, lui imprime un nouvel élan.
Banque de développement à l’origine (créée en 1984 par les deux Etats tunisien et libyen qui détiennent à parité son capital), BTL a été convertie en 2005 en banque universelle, avec une vocation particulière pour le financement du commerce extérieur, notamment sur la Libye. L’afflux des Libyens en Tunisie depuis 2011 en a fait leur banque de référence, favorisant l’ouverture des comptes et l’accroissement des dépôts, dans le respect des consignes de vigilance en la matière. Le rythme et le volume se sont cependant ralentis. D’un autre côté, la situation en Libye et les problèmes rencontrés par les transporteurs routiers aux frontières ont freiné les exportations tunisiennes. Mais, la BTL continue à apporter son concours aux opérateurs tunisiens. Aussi, poursuivant sa stratégie de banque commerciale de proximité, elle renforce son réseau d’agences fort actuellement de quinze points de vente en programmant une dizaine de nouvelles ouvertures par an.
Zouhair Oukaa s’y investit pleinement, fort de sa longue expérience de banquier international. A 56 ans, titulaire d’un MBA, il aligne un brillant parcours de 15 ans à Wall Street, occupe des positions élevées dans de prestigieuses banques new-yorkaises (Chase Manhattan, JP Morgan...), avant d’être nommé vice-président sénior à la banque d’investissement Gilford Securities à New York (2006-2014), avec des affectations à Dubaï et Nairobi. C’est la QNB qui réussira à le faire revenir en Tunisie, en le nommant en 2014 chief business officer, un poste qui lui permettra de renouer également avec la banque de détail, son premier métier à la Biat au tout début de sa carrière, avant de partir pour les Etats-Unis.