Leaders El Arabiya N° 24 : Les pépites des archives tunisiennes dévoilées
Pour son numéro de décembre, la revue Leaders Arabiya nous convie à un voyage très instructif à l’intérieur des archives tunisiennes. Très bien tenues depuis Les débuts de la dynastie husseinite, elles constituent un véritable réceptacle de la mémoire nationale. On apprend que 40 millions de documents ayant trait à des évènements et des faits survenues depuis 1432 y sont soigneusement conservées et parfois pour certains documents, restaurés. Répertoriées et surtout mises à la disposition du public, ces archives sont l’illustration de la continuité de l’Etat tunisien depuis trois siècles. Une institution qu’on doit aux Husseinites, si souvent décriés et à d’illustres tunisiens, notamment Hassan Hosni Abdelwahab, Moncef Fakhfakh, et son successeur Mohamed Jallab qui ont veillé à la conservation de tous ces documents. Chacun d'eux constitue un nouvel éclairage de l’histoire de Tunisie : une lettre adressée à Tahar Haddad par la Confédération Générale des Travailleurs Tunisiens en aout 1925, le numéro 1 de « Raïd Ettounissi, le 1er juillet 1860, l’approbation argumentée des ulémas de la Grande Mosquée de l’abolition de l’esclavage par Ahmed Bey en 1846, le document original de Ahd El Aman (1857), le contrat de mariage de Hamouda Bacha, le 29 septembre 1776, le firman de la Sublime Porte louant la participation de l’armée tunisienne à la guerre de Crimée (1856), et bien d’autres pépites.
Dans un autre article, Le dr Hamida Enneifer, grand spécialiste des mouvement islamistes analyse les mutations non apparentes à l’intérieur d’Ennahdha à la lumière des positions de trois dirigants du mouvement,ainsi que les réponses de Rached Ghannouchi aux questions que lui avait posées la revue en mai 2016.
L’actualité n’a pas été oubliée. La décision de Donald Trump concernant El Qods est l’occasion pour l’ambassadeur Mohamed Brahim Hssairi de revenir sur les mutations que la régions a connues ces dernières années et qui sont à l’origine à « la grande transaction », autrement dit, la normalisation avec l’Etat d’Israël à laquelle certains pays clés de la région sont maintenant disposés.