News - 16.11.2017

Au siège de l’UGTT : les universités palestiniennes sous l’occupation

Au siège de l’UGTT : les universités palestiniennes sous l’occupation

Dans le cadre de la Fête de la Science, vendredi 17 novembre 2017 à 17h, au siège de l’UGTT (Salle Ahmed Tlili), Le Professeur Ivar Ekeland, professeur émérite de mathématiques à l’Université Paris-Dauphine,  ancien Président de l’Université Paris-Dauphine, ancien Président du Conseil Scientifique de l’Ecole Normale Supérieure de Paris, Membre de la Société Royale du Canada et Membre étranger des Académies de Norvège, de Palestine et d'Autriche et  ancien président et fondateur de l’Association des Universitaires pour le Respect du droit International en Palestine (AURDIP) prononcera une conférence traitant des Universités palestiniennes sous occupation.

S’appuyant sur un rapport d’avril 2015 préparé par une délégation de 8 universitaires de 5 pays  européens représentant la Plateforme européenne pour le boycott académique et culturel d’Israël (EPACBI) , le Pr Ekeland fera état de la situation de seulement sept universités et académies palestiniennes, le blocus israélien depuis 2007 n’ayant cependant pas permis à la délégation de visiter les institutions d’enseignement supérieur de Gaza.

La Cisjordanie et Gaza disposent ensemble de 14 universités, d’une université ouverte (enseignement à distance), de 18 établissements d’enseignement supérieur et de 20 centres universitaires de premier cycle. On compte (en 2015) 214000étudiants inscrits dont environ 54% de femmes et 46% d’hommes. Ce qui est particulièrement élevé  et dénote l’importance accordée par les Palestiniens au savoir pour renforcer à la fois leur économie et leur identité nationale.  Rappelons que lors de la première Intifada,  en décembre 1987, les forces d’occupation sionistes ont fermétoutes les universités palestiniennes pendant quatre années.

Un des traits communs aux universités visitées (et même à celles de Gaza étant donné la nature systémique de ces traits) est une politique cohérente et multiforme d’ingérence israélienne dans le fonctionnement normal de la vie académique. Cette ingérence met des obstacles à la libre circulation des personnels et des étudiants, réduit l’efficacité et la productivité des personnels universitaires en empiétant sur leur temps par des restrictions à la mobilité (check points fixes et nombreux contrôles mobiles aléatoires) et des obstacles bureaucratiques imposés ; empêche des collaborations efficaces et un partage des ressources intellectuelles entre universités palestiniennes, fait obstruction aux visites internationales à des universités palestiniennes ; restreint considérablement l’embauche d’enseignants étrangers ; interrompt la fourniture en équipement, matériel et livres ; et soumet les personnels et les étudiants à des humiliations répétés. Les visiteurs étrangers (conférenciers, experts…) subissent aussi de multiples tracasseries et ne sont généralement pas autorisés à se rendre dans les universités palestiniennes ou sont admis quand leur présence à un colloque par exemple devient inutile. Exemple entre mille, en  avril 2015, l’Université BirZeitrelate que le ministre de l’enseignement supérieur sud-africain, BladeNzimandeet trois autres éminents universitaires sud-africains,  ont été refoulés. Le cas de l’Université Al-Qods qui fonctionne sur cinq campus dont trois sont situés dans ou à proximité de Jérusalem du côté israélien du Mur de l’apartheid est particulièrement préoccupant car Israël expulse à tour de bras les Palestiniens et prétend que Jérusalem est sa capitale éternelle !

De son côté, le professeur Ahmed Abbès  interviendra ensuite pour présenter la campagne de boycott académique et culturel d'Israël (PACBI) et l’association
l'AURDIP dont il est le secrétaire.

Le Pr Abbès est mathématicien, directeur de recherche au CNRS à l’Institut des Hautes Etudes scientifiques de Bures-sur-Yvette (France).

Mohamed Larbi Bouguerra

Voir aussi nos articles sur le site de Leaders :
« Après l’agression israélienne sur Gaza : le monde universitaire américain et l’Ecole Polytechnique…dans la tourmente », 16 octobre 2014
« Vers un boycott mondial des universités israéliennes ? », 5 novembre 2015.




 

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1 Commentaire
Les Commentaires
Makram - 16-11-2017 14:28

Bonjour, Malheureusement, la normalisation académique entre des universitaires/chercheurs tunisiens et sionistes est une réalité. Luttons pour que ça s’arrête

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