Soliman plage: Un havre de paix qui s’est transformé en zone de non-droit?
A 35 km de Tunis, Soliman plage, par beau temps, offre une vue imprenable sur les banlieues sud et nord de la capitale : de Hammam-lif à Sidi Bou Saïd, de jours, l’image est resplendissante; de nuit, le panorama est pénétrant.
Notre havre de paix se situe donc entre les montagnes de Boukornine et les massifs de Korbous ; un massif qui abrite de riches sources thermales et offre par la même de nombreuses activités ludiques : randonnée, plongée, thermalisme…
Le potentiel économique, urbanistique et scientifique de Soliman plage est également énorme : Elle est à 4 km du Pôle technologique de Borj Cedria ; un pôle qui abrite le Centre de recherches et des technologies de l’énergie, le Centre de recherches et technologies des eaux, le Centre de biotechnologie, l’Institut supérieur des sciences et technologies de l’environnement, la nouvelle Ecole des sciences et technologies avancées, etc. Et on parle même de l’installation très prochaine d’une antenne de l’université japonaise Tsukuba.
Ainsi, ce n’est pas les atouts qui manquent pour notre ville. Et pourtant, …pourtant, elle est laissée à l’abandon : l’aile droite qui compte près de 700 villas n’est toujours pas goudronné. La délinquance s’est durablement installée ; les cambriolages et les vols sont devenus depuis bien longtemps nos quotidiens. La prostitution y a même trouvé refuge. Les vieux bordels ne peuvent plus rivaliser avec nos maisons closes, tellement nos coquines sont jeunes. Des réseaux entiers se sont en effet développés. La clientèle se déplace même de Tunis pour y trouver du plaisir, des instants coquins. Le week-end, n’en parlons pas! L’alcool coule à flot et la fréquentation de nos maisons closes est au zénith.
C’est triste, mais c’est ainsi. Nous avons fini par avertir les autorités locales et saisir la brigade nationale des mœurs. Il est donc temps de lutter sérieusement contre cette gangrène qui empêche le développement de notre ville. D’ailleurs, l’école a été fermée en 2013 sous prétexte de faible effectif et une mosquée a pris sa place. Déshonorant et lamentable !
Le sentiment de sécurité est un sentiment inhérent à toute vie en société. Aujourd’hui, à Solimane-plage, nous ne nous sentons pas en sécurité. Les vagabonds sillonnent quotidiennement nos rues pour repérer les maisons vides en vue de les cambrioler à la première occasion de coupure d’électricité ! A se demander d’ailleurs cette drôle concomitance, simultanéité, entre les coupures fréquentes d’électricité et la recrudescence des vols.
Pour finir nous nous adressons aux autorités locales mais aussi nationales, en l’occurrence les ministres de l’intérieur, de la justice et de l’aménagement du territoire pour impulser une dynamique sécuritaire positive afin de neutraliser ces voyous et soutenir l’investissement dans cette région dont le potentiel est énorme.
Ezzeddine Ben Hamida