Risques élevés de blanchiment d'argent en raison du refus des avocats d'être assujettis au devoir de déclaration
La profession d’avocat présente des risques « relativement élevés » en matière de blanchiment d’argent en raison des facteurs internes et externes, constate la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF) dans un rapport sur «l'Evaluation nationale des risques de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme» qui vient d’être rendu public.
Du fait du refus depuis 2003 de l'écrasante majorité des avocats d’être assujettie au devoir de déclaration, l’absence d’une structure de contrôle du blanchiment d’argent au sein de cette profession, la quasi-absence des déclarations de soupçon et le manque de traçabilité des flux financiers, la possibilité d'exploiter la profession d’avocat dans le montage juridique est très élevée. Les menaces relatives à ce secteur se sont accrues en raison du nombre important des non-résidents en Tunisie, la situation géostratégique du pays et l'acquisition de biens immobiliers par des Libyens (200 mille logements en 2015 soit environ 6% du nombre total des logements dans le pays).