Nihel Ben Amar : Journée du Savoir 2017 ou le goût amer de la confiscation
Par Nihel Ben Amar, Professeure Génie Chimique INSAT - Le 21 Juillet c’était censé être la journée du savoir récompensant les efforts des gens du savoir et honorant les meilleurs d’entre eux. Mais qui donc a été proposé par le Ministère de l’enseignement supérieur et honoré ? Des recteurs et directeurs en qualité de gouvernants non de chercheurs !
1. Pourquoi n’a-t-on pas proposé et honoré Professeur Hamadi Redissi qui bénéficie d’une aura internationale avant son départ à la retraite pour tout le travail scientifique accompli et les générations de juristes formés ?
2. Pourquoi n’a-t-on pas proposé et honoré Professeur Youssef Seddik dont les travaux sont lus et analysés à l’international ?
3. Pourquoi n’a-t-on pas proposé et honoré nos collègues hospitalo-universitaires dont les publications constituent le plus grand pourcentage des publications tunisiennes (31%) ?
4. Pourquoi n’a-t-on pas proposé et honoré la pléiade de juristes, nos collègues universitaires, qui ont été de toutes les étapes de création de la nouvelle république tunisienne et ceci dès le 14 Janviers 2011 ? Je ne citerai pas de noms de crainte d’en oublier quelque uns.
5. Pourquoi n’a-t-on pas proposé et honoré feu Sassi Ben Nasrallah, décédé récemment qui est le deuxième de la liste scopus des scientifiques tunisiens qui ont publié le plus (235 articles et reviews) et a été directeur de plusieurs institutions.
Monsieur le Ministre de l’enseignement supérieur aurait-il peur qu’on lui fasse écran ? Mais les morts ne le peuvent pas !
6. Pourquoi n'a-t-on pas récompensé des laboratoires de recherche ? Nous en avons qui sont de renommés internationales qui ont organisé des congrès internationaux ramenant des chercheurs de tous les pays quand c'était la période ou les touristes désertaient la Tunisie.
7. Pourquoi n'avons-nous pas honoré ces chercheurs qui ont fait soutenir des thèses le 14 et 15 Janvier 2011 quand la révolution battait son plein ?
Désolée Monsieur le Ministre de l’enseignement supérieur, je ne vous trouve pas d’excuse !
Nihel Ben Amar