News - 17.07.2017

Un remaniement pour quoi faire ?

rumeurs

On exagère à peine : les  rumeurs à propos du remaniement ministériel sont-elles devenues un sport national ou même une revendication populaire au même titre que l'emploi par exemple ? En tout cas, c'est l'enseignement qu'on peut tirer de l’engouement dont ce sujet bénéficie auprès des Tunisiens.Tout se passe comme si, sevrés de remaniements pendant plus d’un demi-siècle, on voulait se rattraper. Avec 7 gouvernements en moins de 7 mois, soit autant que sous Bourguiba et Ben Ali réunis, on peut craindre qu'une telle instabilité n'impacte fortement une économie déjà atone.

Dans moins d'un mois, le gouvernement Chahed aura bouclé sa première année. Pour nombre de Tunisiens, il est temps pour ce gouvernement de céder la place comme ses devanciers. D'où ce foisonnement de rumeurs auquel on assiste aujourd'hui. Unanime, la classe politique tient à «son remaniement annuel»,  «un remaniement en profondeur», comme ne cesse de le clamer à l'unisson la classe politique toutes tendances confondues, tels des cabris sautillant sur leurs chaises, comme si l'avenir de leur pays en dépendait. Si 7 gouvernement successifs ont été incapables de changer le vécu des Tunisiens, c'est que les chances de réussite sont quasi nulles avec une assemblée omnipotente comme dans tous les régime de partis, un gouvernement tiraillé entre des courants qui placent les partis au dessus de la patrie quoi qu'ils disent, une centrale syndicale qui prétend tout régenter au nom d'une certaine singularité et une opposition de gauche populiste,incapable de proposer la moindre alternative.