Radhia Nasraoui toujours attachante même avec ses outrances verbales
«On veut se débarrasser de Hamma Hammami. On souhaite son assassinat parce qu'on n'accepte pas la critique. On ne lui a jamais pardonné d'avoir proposé des élections anticipées. ». Qui est visé par ce pronom indéfini ? «Pardi, mais ce sont la présidence de la République, la présidence du gouvernement». Surprise par tant d'accusations graves, lancées sur le ton de l'évidence, la journalistes lui demande si elle possède des preuves ? Réponse : «C'est mon intime conviction et personne ne me convaincra du contraire».
Invitée à Midi Show mercredi, Radhia Nasraoui ne s'embarrasse pas de précautions de langage quand on ose mettre en danger la vie de son époux. Depuis 24 heures, elle fait la grève de la faim, une arme dont elle avait usé déjà le 26 juin 2002 pour protester contre l'arrestation de Hamma, ou le 18 octobre 2005 où elle sera à côté de son mari qui venait d'entrer dans une grève de la faim au côté d'autres dirigeants de l'opposition.
On aime ou on n'aime pas. Radhia Nasraoui sera toujours la même, militante avec un coeur gros comme ça, attachante, même si souvent ses excès verbaux desservent sa cause.