La guerre contre la corruption, enfin !
«Chahed est incapable de mettre une chèvre en prison». Pour avoir titillé l’amour-propre de Youssef Chahed, la fanfaronnade de Chafik Jerraya lui a été fatale. Elle sera l’élément déclencheur de la deuxième révolution tunisienne. Ses cibles seront les corrompus et leurs corrupteurs, les contrebandiers, le crime organisé, autrement dit, tout ce qu’on désigne en arabe sous le vocable générique de «fassad». Un fléau dont certes, la Tunisie n’a pas le monopole, puisque le monde entier baigne aujourd’hui dans la corruption, mais qui s'est répandu ces vingt dernières années, d'une manière inquiétante dans notre pays,tel l’hydre de la mythologie, étendant ses tentacules à tous les secteurs. Malheureusement, par pusillanimité excessive, les gouvernements qui se sont succédé de 2011 à 2014 ont préféré pratiquer la procrastination, se contentant de se refiler la patate chaude.
Lors de son investiture, Youssef Chahed avait promis de s’attaquer aux vrais problèmes, à commencer par la corruption. La tâche n’était pas de tout repos. Il fallait un temps de latence pour maximiser ses chances de réussite. Le 23 mai, dix mois après ce discours, les Tunisiens, incrédules, apprennent l’arrestation de quelques gros bonnets de la corruption et notamment Chafik Jerraya. Le coup d’envoi de la guerre contre la corruption est donné, mettant ainsi fin à cette situation de ni guerre, ni paix dont s'étaient accommodés les prédécesseurs de Chahed. Il fallait oser. On les disait plus puissants que l’Etat. Ils se sont révélés des tigres en papier. Du coup, c’est le mur de la peur qui avait fait reculer les gouvernements précédents qui s’écroule, au grand dam de tous les malfrats du pays, mais aussi de la "minorité bruyante" qui se voit déposséder de son principal argument de vente "la lutte contre la corruption". Après avoir soutenu (du bout des lèvres), l'initiative de Chahed, voilà que ses dirigeants veulent nous faire accroire avec force arguties qu'il s'agit d'une simple diversion pour faire oublier les mouvements sociaux d'El Kamour et de Douz. Une attitude qui traduit le désarroi d'une certaine gauche attachée à sa fonction tribunitienne.
Les arrestations de corrompus ne sont pas une simple bravade, sans lendemain, mais le fait d’un homme qui tient ses promesses et croit à ce qu'il fait. Le saut générationnel opéré par Béji Caïd Essebsi s’est révélé judicieux. Dommage que le président n’ait pas été aussi perspicace s’agissant de son parti ou de son fils. On a besoin de jeunes qui ne reculent pas devant les obstacles, qui sachent faire bouger les lignes. Sans tomber dans l’hagiographie, notre espoir, aujourd’hui, s’appelle Youssef Chahed. Son âge, son patriotisme qu'il tient d'une longue lignée de grands militants de la cause nationale, des droits de l'homme et de la condition féminine ( sa grand-mère ,Radhia Haddad, son grand-oncle, Hassib Ben Ammar et son arrière grand-père, le haut magistrat, Laroussi Haddad*), et les initiatives qu’il a prises depuis sa nomination, dont la moins importante n’était pas la relance de la lutte contre la corruption, plaident pour lui.
Avec cette guerre contre la corruption, on passe du stade des intentions proclamées à celui de l'action. C'est une œuvre de salubrité publique face à laquelle on ne doit pas faire la fine bouche et encore moins intenter une mauvaises querelle à son initiateur, comme si tout gouvernant était animé des pires desseins, jusqu'à preuve du contraire. Il faut y croire, soutenir Chahed et garder espoir. C'est peut-être la dernière chance de la Tunisie.
*Il présida le congrès de la nuit du destin en Aout 1946 où il prononça symboliquement la peine de mort contre le protectorat.
Hédi Béhi
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Je me demande bien où pourra arriver Chahed dans cette guerre qui semble sans fin !?
Tous derriere Youssef futur president de LA republique!
j'hésite beaucoup avant de commenter un article. cette fois c'est le sujet qui m'interpelle plus que l'article lui même. nous avons assisté, impuissants, depuis 2011 à des gouvernements qui promettent monts et merveilles le jour de leur investiture mais se font absorber tout de suite par la gestion quotidienne des affaires publiques et de leur propres intérêts politiques ou personnel, et oublient que leur mission est autrement plus noble et plus élevée que les intérêts des simples partis. pour une fois nous entendons un autre son de cloche. un chef de gouvernement qui s'attelle à la tache la plus importante de sa carrière : combattre ce monstre avec le maigre arsenal juridique qu'il a entre les mains. tout le monde sais parfaitement que, jusqu'à maintenant on s'attaque aux tentacules. nous crierons victoire quand monsieur le chef du gouvernement atteindra les têtes de la pieuvre, parce qu'effectivement "el fasad" est une pieuvre à plusieurs têtes.
Ce serait une affaire de génération et de jeunesse, et d'appartenance à une lignée. En somme, le jeunisme et la naissance feraient les grands hommes doués de toutes les qualités... Pardon, mais si l'action politique s'expliquait par les seules qualités des acteurs on nagerait en plein psychologisme. Disant cela, je ne cherche point à faire pâlir l'étoile de Monsieur Chahed, ni l'amputer de ses dons reçus en héritage, ni davantage discuter votre biais analytique. J'ai la faiblesse de considérer le politique comme fruit de circonstances, de construits d'action instituée et de conflictualites agies.
On croise les doigts, on prie pour que ça soit vrai, on veut y croire, on est prêts à apporter notre soutient inconditionnel par tous moyens. Reste toutefois, une crainte légitime de cette inexplicable obstination de Chahed à garder dans son gouvernement des éléments nommément cités dans de graves affaires de corruption, preuves à l'appui pour certains, à l'instar de MBG, RM et autre Ar. Einstein disait « Ce n’est pas avec ceux qui ont créé les problèmes qu’il faut espérer les résoudre »
Un gouvernement incapable d'appliquer la la loi en période d'état d'urgence comme c'est la cas un peu partout en Tunisie (Petrofac, Tatahouine, Kebili), de sévir en cas de dépassement de ses administrés (Tunisair, CTN dernièrement), de respecter la Constitution ( cf les dernières condamnations et mesures lors du mois de Ramadan) pour ne citer que ces problèmes n'est pas en mesure de lutter contre la corruption qui ne revient finalement qu' à appliquer fermement la loi sans aucun effet d'annonce comme c'est actuellement le cas. Ce ne sont pas les magouilles de Jerraya et consorts dont souffre le peuple mais de la corruption au quotidien comme le racket de certains agents (certains et heureusement pas tous) à tous les niveaux de l'administration, de la chèreté de la vie qui laisse indifférent nos gouvernants (sauf en période de Ramadan) ou du chômage. J'attends de voir quand on essaiera de s'attaquer de la corruption chez les fonctionnaires et qu'on se trouvera confronter à l'UGTT. Souvenez vous quand on essayé de chercher des poux à Djerad ex-Secrétaire Général de l'UGTT.
Dites plutôt bravo et bon courage à ce grand homme : m.chahed et ses appuis. Puisse allah l'aide dans son entreprise et sauver notre pays. Faisons peur tous ensemble à ces corrupteurs . Traquons les où ils sont et dénonçons les de partout. Même en parlant entre nous amis, frères, familles, dans toutes les occasions : disons haut et fort que nous n'acceptons plus la corruption. Notre tunisie peut être saine comme notre éducation et mieux encore que n'importe quel pays. Sortons ce qui est bien en nous et oublions le négatif. Nous sommes capables de faire un virage de180 degrés car au fond nous pouvons le faire. Ça payera tôt ou tard. Soyons positifs. Évitons de toujours critiquer , croyons en un monde meilleur pour nous , pour nos enfants. Je vous assure que c'est possible et croyons en nos possibilités...allah nous protège car nous faisons que du bien et nous voulons que du bien à nous et à notre prochain........la Tunisie REVIVRA et demain nos ENFANTS seront fiers de nous car nous leur leguerons ce patrimoine propre ( TUNISIE ) car nous en avons pris soin et ils pourront y vivre et le transmettre encore meilleur et ils diront : Allah yarhoumhom walidina. Quoi de plus respectueux n'est ce pas...
Et les ministres qui sont au gouvernement et ceux d'avant ganouchi et sa bande de voleurs c'est pour quand le trésor qu'il a laissé ben Ali et les aides ainsi que les crédits sont où dites le moi ?????
Bravo à notre gouvernement Je suis de tout cœur avec lui.ils faut à tous prix gagné cette guerre contre la corruption. Car c'est la gangrène qui mène au chaos Et tous les tunisiens doivent le soutenir