News - 10.05.2010

Cliques et fanfares: comment les sauver ?

Elles faisaient jadis la fierté de nos défilés et festivités. Pas une fête, pas une célébration, sans que les troupes musicales aux couleurs tunisiennes ne donnaient le là, à coup de tambours et de trompettes, pour susciter de grands attroupement et ouvrir les marches. En plus de la capitale, chaque ville, et nombre de petites communes avaient leurs troupes, souvent chaperonnées par le Destour ou l’UGTT. Ennasria, fondée à Tunis au début du siècle écoulé, a rapidement gagné sa faveur. Al Assria, créée à Sfax en 1919, par Mohamed Elleuch et perchée en haut des remparts de Bab Jebli, fait partie du patrimoine local et survit difficilement. D’autres, ici et là, résistent encore. Mais, dans quel état ! Instruments musicaux dignes de figurer dans un musée, uniformes défraîchis et peu de soutien, n’était l’attachement des populations nostalgiques.

Laisser s’étioler ces cliques et fanfares, c’est sacrifier un pan de notre musique. C’est aussi laisser mourir des traditions et condamner des talents. Un plan de soutien est indispensable afin de donner un coup de jeune à ces troupes. Appui en instruments musicaux et uniformes, dotation budgétaire, primes d’entraînement, cours de musique et initiation des jeunes passionnés : autant d’actions urgentes que le ministère de la Culture et de la préservation du patrimoine, mais aussi municipalités et associations culturelles ne sauraient tarder à offrir. Des initiatives se font jour ici et là, modestement. Nous devons les encourager.
 

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