Après l'Elysée, Emmanuel Macron à l'assaut de l'Assemblée nationale
Il est de tradition sous la Ve République française que les électeurs donnent au président nouvellement élu, les moyens de gouverner en votant pour les candidats de son parti aux législatives. Sera-ce le cas cette fois-ci encore? La question se pose d’autant plus que les électeurs vont se retrouver dans cinq semaines, face à une situation inédite. Le parti créé par Emmanuel Macron «En Marche», rebaptisé « La république en marche» a été créé il y a juste un an, et, de ce fait, n'a pas eu le temps de s’ancrer dans le paysage politique français. Une situation que les Tunisiens avaient connue lors des élections de 2014 avec le parti, Nidaa Tounès, créé moins de deux ans auparavant et qui partage avec « La République en marche » bien des similitudes. Dans les deux cas, on est en présence d’un parti hétéroclite et électoral. Béji Caïd Essebsi a réussi dans son entreprise après que son parti l'ait emporté sur le seul parti structuré tunisien, Ennahdha. Le parti de Macron aura, lui, à affronter des partis aguerris comme Les Républicains, le Front National et le PS qui auront à cœur de faire oublier leur déconvenue de la présidentielle, sans oublier «La France insoumise» de Jean-Luc Mélenchon qui a raté de peu la troisième marche à la présidentielle.
Pour l’instant, les sondages créditent « La République en marche » de 24-26% d’intentions de vote, devant «Les Républicains» et «le Front National» avec chacun 20-22%. Pour accroître ses chances, le président élu n'exige plus des candidats désireux de le rejoindre de quitter leurs partis d'origine. Mais un autre casse-tête attend le nouveau président: les investitures des candidats qui risquent de mécontenter beaucoup de militants. Nidaa avait inauguré sa série de crises avec cette affaire.
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