A la bonne heure, Aux aurores, citoyens!
«Dites moi, Madame quelle heure est- il?» chantait le libanais Mohamed Selmane il y a belle lurette.
«C'est l'heure d'été Monsieur» devrait-on rétorquer aujourd'hui.
L'heure c'est l'heure. Avant l'heure, ce n'est pas l'heure. Après l'heure, ce n'est plus l'heure.
À l’ère du dérèglement, disons h(eur)monal, du temps, cet adage séculaire n'est plus décidément en vig(h)eur(e).
Le changement climatique tant décrié ces temps-ci a bien gommé pour l'instant deux des quatre saisons consacrées par tous les calendriers y compris le grégorien.
Dieu merci, nous en gardons deux auxquelles nous accolons deux heures distinctes. Il faut avouer que les britanniques nous avaient bien devancé. Contrairement à leur devise, fort diplomatique, «Wait and see» ils ont bien tâté avant tout le monde le pouls de la planète et réglé en conséquence les aiguilles de leur Big Ben.
Nous voici donc ballottés entre deux heures .Une d'hiver et une d'été.
Mais comme disait l'autre, rien ne se crée, rien ne se perd tout se décale. Le décalage horaire va dans les deux sens. C'est un mouvement de balancier. C'est une quête perpétuelle de l'osmose entre l'homme et son temps.
5 + 7= 12 c'est désormais l'équation temporelle qui fixera notre rythme annuel avec un léger penchant pour l'été -farniente oblige-!
Ce changement horaire peut prêter à discussion .Mais l'on sait depuis la nuit des temps que la plupart des échanges de paroles entre les humains tournent autour du temps. Le temps qu'il fait : pluie ou beau temps! Le temps des uns et le temps des autres...
Mais ne cherchons plus midi à quatorze heures.
Remettons-nous à l’heure!
Cette heure, nous allons bien évidemment la gagner. Qui est ce qui s'en offusquera?
A part ceux ou celles qui ont pris le pli de "tuer le temps " ou de le faire perdre aux autres .
Cette heure va peut être abréger notre sommeil, mais elle va nous faire découvrir dès le petit jour là naissance d'un matin oh combien rayonnant et de bon augure. «Le monde, s'exclamait Victor Hugo, appartient à ceux qui se lèvent tôt ".
Alors, aux aurores, citoyens!
Vous allez me dire toute cette envolée lyrique pour une heure...Et alors?
Tout en me dispensant de vous rappeler cette fameuse lapalissade «il n'y a pas de petites économies», je vous signale qu'une seule heure peut suffire à rendre, par exemple, un amoureux…heureux.
«Accorde moi une heure, une petite heure
mon chéri, et je serai.comblée de bonheur.».
Ainsi chantait l’égyptienne Shehrazade. Alors à bon entendeur...
Aïssa Baccouche
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