News - 17.02.2017
Hela Oueslati : Comment améliorer l’image de la Tunisie en Allemagne alors que notre ambassade ne dispose même pas d’un site web
Berlin – De l’envoyé spécial de Leaders, Taoufik Habaieb. Héla Oueslati, jeune chercheur tunisienne en Allemagne ne se laisse pas submerger par le désespoir. Il y a tant d’opportunités de bourses d’études et de recherches qui s’offrent aux étudiants. Il faut savoir les saisir et travailler très sérieusement pour en tirer meilleur bénéfice. Mais la priorité, aujourd’hui, est de gommer le mauvais souvenir des attentats terroristes et de redresser l’image de la Tunisie. « Comment peut-on le faire alors que notre ambassade à Berlin ne dispose même pas d’un site web », déplore-t-elle devant le chef du Gouvernement, en visite officielle, lors de la séquence de son programme consacrée aux compétences académiques.
« Pour se renseigner sur la Tunisie, explique-t-elle, les Allemands ne peuvent se tourner que vers le site officiel du ministère allemand des Affaires étrangères, au titre de la rubrique Informations aux voyageurs. Evidemment, ils n’y trouvent que des mises en garde contre les risques sécuritaires, des précautions à prendre pour ce qui est de l’hygiène et autres. Rien de positif, que des alertes, et c’est compréhensible de la part des autorités officielles soucieuses de la sécurité de leurs ressortissants».
Héla Oueslati rappelle que pas moins de 30 696 Tunisiens sont recensés en Allemagne à fin 2015. C’est une communauté essentiellement jeune : 8971 Tunisiens sont âgés de 25 à 35 ans. Dans certaines institutions qui offrent des bourses, le nombre des demandes tunisiennes se situe à moins d’une dizaine, relève-t-elle.
Pourtant, souligne Oueslati, il n’est guère difficile de promouvoir la coopération universitaire entre la Tunisie et l’Allemagne. Mieux promouvoir l’image du tunisien. Il suffit, indique-t-elle d’inciter toutes les représentations et institutions à se doter d’un site web et d’une unité de marketing et de communication. Il convient également d’œuvrer pour améliorer la notation des universités tunisiennes, et de désigner dans chaque établissement supérieur un chargé des Relations extérieurs, ainsi qu’un spécialiste des échanges dans le cadre du projet Erasmus, mais aussi des autres programmes. Les propositions de Héla Oueslati n’étaient pas tombées dans l’oreille d’un sourd. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, présent lors de cette rencontre, en a pris bonne note. D'ores et déjà, il a annoncé l'ouverture imminente d'un bureau universitaire tunisien en Allemagne.
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Les Commentaires
Oui - 18-02-2017 12:47
Oui c'est le minimum à faire.
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