News - 30.01.2017
François Fillon : « Les fanatiques, je les combattrai sans relâche et sans pitié » (Vidéo)
Plus d’une heure durant, François Fillon a développé devant près de 15000 de ses sympathisants réunis dimanche après-midi à La Vilette (Paris), sa vision pour la France et ses engagements de candidat aux prochaines élections présidentielles. L’immigration, la radicalisation et le terrorisme y ont pris une place significative. Il entend mettre «les Etats d’origine en face de leurs responsabilités, pour qu’ils prennent leur part de la maîtrise des flux migratoires et qu’ils s’impliquent dans le retour de leurs ressortissants.» François Fillon n’hésite pas d’ailleurs à les mettre en garde en annonçant qu’il «conditionnerai(t) l’aide au développement à leur coopération.»
Fillon affirme que «l’Islam radical mine nos concitoyens musulmans. Il les infiltre, il les prend en otage. Les fanatiques détestent ce que nous sommes. Je les combattrai sans relâche et sans pitié.»
Le candidat de « la droite et du centre » à l’Elysée veut « la dissolution immédiate de tous les mouvements qui se réclament du « salafisme » ou des Frères musulmans. Plus encore : la clarification de nos relations avec les Etats qui abritent les doctrinaires de l’islam radical et les marchands de « burkini ».
Fillon estime que la France doit être «libre de combattre le totalitarisme islamique avec tous les Etats volontaires sans aucune exclusive.»
Extraits
L’immigration sans intégration, sans assimilation, doit être stoppée.
Dans la République française, les étrangers ont des devoirs avant de réclamer tous les droits.
C’est une question d’unité nationale. Mais c’est aussi une question de respect car quand on entre dans la maison d’autrui, on n’y impose pas ses lois !
Je veux réduire l’immigration à un strict minimum, en l’organisant par quotas, en fonction de nos besoins économiques et de nos capacités d’intégration.
A ceux que nous avons choisi d’accueillir, je veux que nous disions, avec précision et clarté, ce que nous exigeons d’eux : exercer un travail, s’approprier notre langue, respecter nos règles communes.
Aux vrais réfugiés politiques, l’honneur commande que la France tende sa main. Mais avec les clandestins, elle doit être intransigeante car le droit de l’asile est sacré.
Je veux que nous mettions les Etats d’origine en face de leurs responsabilités, pour qu’ils prennent leur part de la maîtrise des flux migratoires et qu’ils s’impliquent dans le retour de leurs ressortissants.
Je conditionnerai l’aide au développement à leur coopération.
L’Islam radical mine nos concitoyens musulmans. Il les infiltre, il les prend en otage.
Les fanatiques détestent ce que nous sommes.
Je les combattrai sans relâche et sans pitié.
Je veux un strict contrôle administratif du culte musulman, tant que son ancrage dans la République ne sera pas pleinement achevé.
Je veux la dissolution immédiate de tous les mouvements qui se réclament du « salafisme » ou des Frères musulmans.
Je veux la clarification de nos relations avec les Etats qui abritent les doctrinaires de l’islam radical et les marchands de « burkini ».
Je nomme les choses.
Je nomme le problème que nous avons avec l’islam radical.
Le catholicisme, le protestantisme, le judaïsme ne dénoncent pas les valeurs de la République.
Après bien des affrontements, ces religions vivent en paix avec la République, avec la laïcité qui est notre protection commune.
J’entends dire qu’il faudrait durcir les règles de notre laïcité.
Mais pourquoi faudrait-il imposer à tous de nouvelles restrictions à la liberté religieuse, alors que seule la poussée intégriste qui enflamme le monde musulman est une menace pour notre société ?
Ce n’est pas ma vision des choses.
Ma vision des choses est très claire : la religion musulmane doit accepter sans condition tout ce que les autres religions ont accepté par le passé !
Je prendrai mes responsabilités mais il faut aussi que nos concitoyens musulmans se soulèvent contre ceux qui instrumentalisent leur foi. C’est une bataille idéologique et spirituelle qu’il faut livrer tous ensemble.
Je dis « spirituelle », parce que ça n’est pas en évacuant toute transcendance qu’on peut combattre la croyance ravageuse des fanatiques. Et ça n’est pas en laissant tomber lâchement les Chrétiens d’Orient qu’on créera les conditions de la paix en Orient.
Dans les camps de réfugiés que j’ai visités en Irak, la prière des chrétiens et celle des musulmans se confondaient.
Il n’y a aucune honte à se dire chrétien, aucune honte à se dire musulman, aucune honte à se dire athée ou agnostique. Ce qui importe c’est le respect, le respect de la loi et le respect de la France.
Autour de nous, le monde est traversé de menaces.
J’appelle de mes vœux une France souveraine, appuyée par des forces militaires dont les moyens seront augmentés.
Ma vision des relations internationales est commandée par les intérêts de notre pays et par eux seuls.
Quel que soit celui qui dirige le Kremlin à Moscou, et quel que soit celui qui dirige la Maison Blanche à Washington, l’amitié n’a rien à faire quand on défend la place de la France dans le monde et la sécurité des Français.
Dans ce monde, les dirigeants passent, les régimes évoluent, les nations demeurent.
La France n’y tiendra son rang que par une politique d’indépendance nationale.
Elle doit être libre.
Libre de combattre le totalitarisme islamique avec tous les Etats volontaires sans aucune exclusive.
Libre de dire non aux Etats-Unis quand ils imposent leurs lois au mépris du droit international à nos entreprises.
Libre de parler avec la Russie avec franchise. Certes le président russe a commis des fautes, mais il ne finance pas les djihadistes qui tuent nos enfants et ne nourrit pas le projet d’imposer la charia au reste du monde dans un califat de cauchemar.
Evidemment, pour cela, il faut un vrai président de la République."
Télécharger le discours intégral de François Fillon à La Villette
commenter cet article
0 Commentaires
- Ecrire un commentaire
- Commenter
Les + lus
21.11.2024
Les + commentés