Un consortium tunisien fera d’El Fouladh une grande aciérie
Si des laminoirs spécialisés dans la fabrication de fer existent, même en nombre réduit à cinq, la Tunisie manque cependant d’une grande aciérie pour subvenir à ses besoins. La matière première est disponible, le savoir-faire aussi, tout comme le marché et les capitaux. Le cas d’El Fouledh, entreprise publique pionnière aujourd’hui fort essoufflée, pose problème tant à cause de son déficit aggravé que la vétusté de ses équipements.
Au lieu de chercher à la privatiser tout simplement, Youssef Chahed a cherché à la renflouer sur de nouvelles bases et avec une autre vision. C’est ainsi qu’il a demandé à son équipe économique dirigée par Lotfi Ben Sassi de plancher sur la conversion d’El Fouledh en grande aciérie et en y associant des investisseurs tunisiens privés, notamment les propriétaires des laminoirs. Montant de l’opération : 500 millions de dinars et ce sera l’un des plus grands projets industriels des 15 dernières années, dit-on à la Kasbah. Cette formule a l’avantage de sécuriser le personnel sur son avenir, de relancer l’entreprise et de lui donner une nouvelle envergure.