News - 01.01.2017

Après la mort d'un couple de Tunisiens à Istanbul : qu'attend le ministère des AE pour lancer une alerte déconseillant cette destination ?

Un couple de jeunes tunisiens figure parmi les 39 morts de l’attaque survenue samedi soir à Istanbul contre une boîte de nuit. Le mari, Mohamed Ali Azzabi, homme d'affaires, est le fils du colonel Mohamed Habib Azzabi et le cousin germain du directeur du cabinet présidentiel. Le ministère français des Affaires étrangères avaient annoncé la mort d'une «francotunisienne». En fait, il s'agissait de l'épouse de l'homme d'affaires qui avait la double nationalité. La plupart des victimes étaient d'origine arabe.

Quelque 600 personnes se trouvaient à l'intérieur de l'étabissement situé sur la partie européenne pour fêter le nouvel an quand un ou plusieurs pesonnes armées se sont introduites à l'intérieur de l'établissement, tirant à l'aveuglette.

Une importante opération de sécurité a été lancée pour tenter de retrouver le ou les auteurs de l'attaque et d'éventuels complices.

La Turquie fait face depuis des mois à une vague d'attentats attribués tantôt au PKK, tantôt à daech, le dernier en date remontant à trois semaines à peine. Comme ce pays et notamment Istanbul font partie des destinations préférées des Tunisiens, notre ministère des Affaires étrangères serait bien inspiré de lancer une alerte aux voyageurs tunisiens, leur déconseillant cette destination ou à tout le moins les appelant à la plus grande vigilance en cas de déplacement dans ce pays. C'est un procédé auquel recourt la plupart des pays, car tout Etat qui se respecte doit assurer la sécurité de ses ressortissants tant sur le territoire national qu'en dehors des frontières. Même si l'alerte n'est pas coercitive, elle a le mérite d'attirer l'attention des voyageurs sur les risques qu'ils courent.

On rappelle qu'un colonel tunisien venu récupérer son fils à l'aéroport d'Istanbul, au début de l'été a trouvé la mort lors d'un attentat. Faudra-t-il d'autres morts pour qu'on se résolve à une alerte?