Non au retour de l'ATCE
A juste titre, la façon dont le journaliste israélien est entré en Tunisie puis réalisé son reportage devant le domicile de Mohamed Zouari en recourant à une maison de production tunisienne sans être inquiété a choqué les Tunisiens au point que certains ont évoqué la possibilité de ressusciter la défunte ATCE.
Pour la HAICA et les syndicats des journalistes et de l’information, ce serait commettre une grave erreur. Le président du syndicat des journalistes, Neji Bghouri n’est pas hostile a priori à la création d’une structure dédiée à la communication extérieure, et à l’amélioration de l’image de la Tunisie mais seulement s’il s’agit d’attirer les touristes ou les investissements étrangers. Par contre, il ne veut pas entendre parler d’une nouvelle ATCE dont le rôle consisterait à faire de la propagande pour le pouvoir.
Le président de la HAICA, Nouri Lejmi abonde dans le même sens :le gouvernement a le droit de contrôler les arrivées et les départs des journalistes étrangers, mais il n’est pas question d’attenter à la liberté d’expression , ni d’orienter les journalistes comme le faisait l'ATCE.
Il fallait s'attendre à ce rejet unanime : l'ATCE était le symbole de la caporalisation de la presse tunisienne. Elle résumait à elle seule les dérives de l'ancien régime.Y revenir. c'est en quelque sorte une réhabilitation, c'est lui reconnaître des qualités.