Faut-il attendre qu'il y ait mort d'homme pour criminaliser les actes racistes ?
Les agressions dont ont été l’objet des résidents africains dernièrement à Tunis ont eu au moins le mérite de remettre sur le tapis le problème de la discrimination raciale en Tunisie. 170 ans après l’abolition de l’esclavage, il est intolérable que des actes racistes se produisent dans notre pays sans que l’opinion publique ne s’en émeuve outre-mesure. Dimanche, lors du sit in observé par une centaine de personnes sur le perron du théâtre municipal de Tunis, il y avait à peine cinq ou six tunisiens. C’est pourquoi la proposition de Youssef Chahed d’instituer une journée nationale contre le racisme est pertinente dans la mesure où elle permettra de sensibiliser les Tunisiens à ce véritable fléau qui ne touche pas seulement les étrangers, mais également la minorité noire tunisienne. Pour ces citoyens, il s'agit, généralement, d'un racisme sournois qui se manifeste par un regard condescendant, une remarque désobligeante et parfois des insultes racistes, sans parler d'autres pratiques tout aussi répréhensibles. On dénonce volontiers le racisme des autres, mais on préfère jeter un voile pudique sur des actes qui s' y apparentent quand ils se produisent chez nous. Faut-il attendre qu'il y ait mort d'homme pour criminaliser les actes racistes ?
- Ecrire un commentaire
- Commenter
Vous dites "résidents africains"? donc vous vous n'etes pas africains?Ou c'est la peur de dire resident noir ou de couleur ou peut etre vous avez oublier que la Tunisie ce trouve dans le continent qui l'Afrique.