L’espoir revient à grands pas
Les médias ont survolé un événement majeur, à savoir, la rencontre de Vendredi 25 novembre 2015 de BCE avec des hommes d’affaires locaux. Certains n’ont n’en pas parlé comme si le citoyen ne devait pas être entretenu de cet évènement majeur.
Défaillance au niveau de la communication ? manque de professionnalisme pour certains médias beaucoup plus préoccupés par le buzz car en mesure de leur assurer des rentrées d’argent. Heureusement que J’ai appris l’événement par Leaders.
Voilà que quatorze hommes d’affaires ont suivi le pas tracé par Hamdi Meddeb, qui a osé, par temps de crise, investir à Sidi Bouzid sans attendre la parution de la loi sur l’investissement, ni obtenir un quelconque avantage préalable.Mu par son nationalisme et son esprit entrepreneurial, il a osé mettre la main à la poche pour créer une unité moderne de production de dérivés du lait.
Meddeb aurait même affirmé que «son unité installée dans la région, travaille en toute quiétude et s’avère la plus rentable de son groupe.»
BCE aurait dû le gratifier d’une décoration bien méritée.
BCE aurait eu l’idée, en février 2015, d’inciter les hommes d’affaires locaux à investir particulièrement dans les régions défavorisées pour créer de nouveaux emplois. Ils ont eu le mérite de répondre à sa demande.
En effet, on ne peut demander à des étrangers d’investir en Tunisie alors que les enfants du pays qui ont tant bénéficié des avantages consentis par l’Etat et obtenus des concours bancaires, ne le font pas.
La réunion a groupé environ quatorze hommes d’affaires qui ont promis de réaliser des projets d’une valeur globale d’environ 1,5 milliards de dinars et de créer environ 50000 emplois! Cela nous fera gagner au moins 3 points de croissance du PIB!
Un autre groupe suivra et s’engagera pour une autre enveloppe d’investissements.
Pourquoi n’avons-nous pas fait cela bien avant ?A quoi étions-nous occupés ? Mais cela vaut mieux tard que jamais.
Le second motif d’espoir, ce sont les résultats attendus de la Conférence internationale sur l’investissement «Tunis 2020».
Déjà des signes avant-coureurs pointent à l’horizon et le grand projet de création du méga projet relatif à la réalisation d’un complexe commercial et financier off-shore, par les bahreïni et qui a tant tardé, va enfin démarrer.
Ces deux manifestations se traduiront sur le terrain par la reprise de l’investissement et donc de l’absorption graduelle du chômage.
Face à l’accroissement attendu des investissements, l’Etat doit mettre les bouchées doubles pour circonscrire les entraves de toutes sortes.
Déjà le Ministre de l’équipement a fait état dans sa réponse à l’ARP du fait que le secteur manque de main d’œuvre qualifiée, notamment dans le «ferraillage».
Cette reprise tant attendue devrait êtreconsolidée. Lorsque l’investissement va, tout va !
Au Gouvernement de poursuivre, avec plus de détermination et de communication, ses réformes, pour améliorer le climat des affaires et assurer la sécurité à tous et particulièrement aux investisseurs.
Aux deux principales organisations nationales de s’entendre enfin pour favoriser un climat social serein rien que par le dialogue et donc la suspension des grèves avec arrêt de la production ou des services.
Aux médias et aux « experts » de tout poil d’accompagner cette croissance surtout en ne perdant pas de vue la moitié du verre plein.
Au citoyen digne de ce nom de s’acquitter de son devoir fiscal.
Mobilisons-nous tous car il y va de la consolidation d’un processus démocratique unique dans la région mais encore fragileet de l’avenir de nos enfants.
Mokhtar El Khlifi