Le squat de la ferme d'Etat de Jemna , un acte injustifiable!
Salué par une partie de l’extrême-gauche, toujours à l'affût du moindre prétexte pour discréditer l'Etat, le squat d’une ferme d’Etat par des habitants de Jemna, dans le sud tunisien et la vente aux enchères de sa récolte de dattes n’en reste pas moins un acte d'une extrême gravité. Un dangereux précédent qui foule aux pieds l'autorité de l'Etat. Des Jemna, nous en aurons des dizaines dans les prochains mois si les pouvoirs publics n'y mettent pas très vite le holà. D’ailleurs, le gouvernement n’a pas tardé à réagir par un communiqué du secrétariat d’Etat chargé du domaine de l’Etat et des affaires foncières où il menace de poursuites les personnes ayant pris part à l’opération de vente aux enchères.
La ferme de Jemna fait partie des 68000 hectares squattés au lendemain de la révolution. Elle appartenait à un colon avant d’être nationalisée le 12 mai 1964. Elle fut gérée depuis par la STIL puis louée à un agriculteur de la région qui en sera délogé en 2011 au lendemain de la révolution, par un obscur mouvement de protection des oasis de Jemna qu'on soupçonne d'être un avatar des défuntes ligues de la révolution La ferme était louée à 30000 dinars par an. La vente aux enchères de sa récolte de dattes a rapporté cette année1,7 MD. C'est l'argument avancé par les nouveaux propriétaires pour justifier leur geste. Or rien ne pourra justifier un acte de brigandage et une menace contre la cohésion nationale que constitue cette mainmise sur des terres appartenant à la communauté nationale.