«Le non catégorique» de l’UGTT à Youssef Chahed
C'est par un non catégorique que l'UGTT a réagi aux déclarations de Youssef Chahed relatives au report des augmentations salariales à 2019. Dans un communiqué qui sonne comme un ultimatum, le bureau exécutif rejette «toute dérobade du gouvernement à ses promesses», qui signifierait« une décridibilisation des négociations sociales qui menacerait la paix sociale et un non respect des engagements pris pour la concrétisation de la déclaration de Carthage».
La centrale appelle que le partage des sacrifices en tenant compte des moyens de chacun qui doit être «le principe de base pour la sortie de crise». Elle n'écarte pas la possibilté d'une négociation pour déterminer la part de la contribution des salariés, appelle à une justice fiscale, mais critique certaines dispositions de la loi de finances «qui pénalisent la classe moyenne tout en allégeant la pression fiscale sur les catégories aisées». Elle réclame également un audit sur les finances publiques et la publication des données y afférentes au nom du droit à l'information. Enfin, elle demande au gouvernement de procéder le plus tôt possible à la révision du smig et d'appeler à la reprise des négociations salariales dans le secteur privé au titre des années 2016 et 2017 dans le cadre de l'accord-cadre signé par l'UGTT et l'UTICA.
Faut-il pour autant conclure à une rupture entre le gouvernement et l'UGTT ? Rien n'est moins sûr. La petite phrase sur «l'appel à la négociation avec le gouvernement sur la contribution des salariés» est révélatrice de la volonté de la centrale de ne pas insulter l'avenir et de laisser la porte au moins entrouverte la porte des négociations. Dans la conjoncture actuelle, personne, un tant soit peu doué de raison, ne prendrait le risque de provoquer une crise qui serait sans doute la crise de trop pour le pays.
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Youssef Chahed doit chercher de nouvelles recettes pour préparer le budget de l état de l année 2019. Les salariés et surtout ceux de la classe moyenne ont assez de supporter tous seuls la part importante de ce budget. Il faut oser et aller piocher les impôts là où il faut. Ayez l audace et le courage de le faire..
Eh bien, ce n'est pas une surprise, ce n'est qu'une confirmation ! A l'heure où le pays souffre d'un très dangereux déséquilibre, d'une situation économique très alarmante, qui laisse craindre les développements les moins supportables, Abassi et sa centrale ne songent qu'à assurer les augmentations de salaires... L'UGTT de Hached a depuis longtemps fait son deuil de ses positions nationalistes !