Tout sur le livre de Béji Caïd Essebsi et Arlette Chabot « Tunisie : la démocratie en terre d'islam »
Aura-t-il le même succès éditorial que son premier livre "Bourguiba: le bon grain et l'ivraie", paru en 2009, avant la révolution. Béji Caïd Essebsi récidive, dans un autre contexte, mais avec la même verve qu’on lui connaît. Dans le livre qu’il a écrit avec la collaboration d'Arlette Chabot et qui sortira début novembre aux éditions Plon à Paris, sous le titre de « Tunisie : la démocratie en terre d'islam », il s’exprime en tant témoin privilégié, de chef d’Etat, et porteur d’une vision pour la Tunisie. Son point de vue sur le gouverner ensemble avec le parti islamiste Ennahdha sera sans doute une position intéressante à analyser dans ses fondements et qui se vérifie dans sa concrétisation au quotidien. La parution de ce livre d’entretiens intervient à la veille de la tenue à Tunis, de la conférence internationale sur l’Investissement, la visite de BCE à Bruxelles, fin novembre prochain. Le président Caïd Essebsi se rendrait également à Paris, selon des sources proches de l’éditeur, pour le lancement du livre.
« Il n'y a pas de Printemps arabes, mais un Printemps tunisien, lit-on dans la présentation du livre. Depuis la révolution de 2011, la Tunisie est le seul pays où la démocratie avance : une Constitution, des élections libres, une alternance au pouvoir. On parle désormais de l'« exception tunisienne ».
Comment expliquer cette singularité de la Tunisie ? Y a-t-il un modèle tunisien ? Comment, dans un État en reconstruction, relever tous les défis politiques, économiques, auxquels s'est ajouté le terrorisme de Daech qui a fait de cette jeune démocratie sa cible ?
La Tunisie a élu un président de la République, Béji Caïd Essebsi, dont le parcours est aussi singulier.
L'itinéraire personnel de ce proche de Bourguiba dans le combat pour l'Indépendance est lié à soixante ans d'Histoire de la Tunisie. Considéré comme un sage, ce président nous parle de l'exception tunisienne, de l'islam, de la menace terroriste, des enjeux internationaux, de la relation entre Tunis et Paris, et de son projet : réussir la démocratie en terre d'islam. Et le message qu'il nous adresse est clair : aider la Tunisie, c'est nous aider nous-mêmes.