Béji Caïd Essebsi : je n'éprouve à l'égard de Moncef Marzouki ni de la haine, ni de l'affection
C’est la réponse du berger à la bergère. Réagissant aux propos de son prédécesseur: « Je n’aime pas Béji Caïd Essebsi, lui non plus », le président de la République a répondu dans une interview accordée à l’hebdomadaire Akher khabar : « Libre à lui d’étaler ses sentiments. Pour ma part, je n’en éprouve aucun à son égard, ni d’affection, ni de haine. Je ne le connais pas. Ce que j’ai retenu de lui, c’est cette phrase qu’il a eue à son retour de l’étranger « je suis revenu pour devenir chef d’Etat ». Je l’ai rencontré par la suite à deux reprises. Je n’en ai pas conservé un souvenir impérissable ».
Dans une allusion à l’intérêt que Moncef Marzouki porte à son état de santé, le président de la République déclare refuser de « se soumettre au terrorisme et chantage » que son prédécesseur pratique, selon lui à son encontre, ajoutant qu’il démissionnerait le jour où un problème de santé le mettrait dans l'incapacité d'exercer ses fonctions. Il a appelé les hommes politiques à s'employer à convaincre les Tunisiens autrement qu'en se fondant sur son état de santé