Patrice Bergamini : Ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie (Album photos)
Vingt ans après avoir accompli auprès de l’ambassade de France à Tunis, en 1995, son service national, Patrice Bergamini revient en Tunisie, cette fois en qualité d’ambassadeur de l’Union européenne. A 46 ans, ce Marseillais (qui ne fait que traverser la Méditerranée pour rejoindre l’autre rive) a dû passer, au cours d’une brillante carrière diplomatique, par Rome et Bruxelles.
Diplomate français, détaché auprès des institutions européennes depuis 2001, Patrice Bergamini avait en effet rejoint l’équipe du premier chef de la diplomatie européenne, Javier Solana, auprès de qui il travaille d’abord sur les dossiers des Balkans et du Proche et Moyen-Orient avant de devenir le directeur adjoint de son cabinet de 2006 à 2009. En 2003, il faisait partie du petit groupe d’experts qui a rédigé la toute première stratégie de sécurité de l’Union européenne. En 2009, il travaillera aux côtés du coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme avec lequel il jette les bases d’une nouvelle approche européenne pour la sécurité et le développement au Sahel. Au printemps 2010, Catherine Ashton lui demandera de rejoindre le Service européen d’action extérieure. Dans un premier temps, pour diriger le Centre de situation de l’Union européenne (Sitcen) ; puis pour suivre sur le terrain les évènements en Méditerranée et dans le monde arabe.
A partir de 2012, Patrice Bergamini dirige la Division chargée des politiques régionales pour le Sud de la Méditerranée avec, entre autres, la mission d’assurer la coprésidence européenne de l’Union pour la Méditerranée. Avec les 43 ambassadeurs euroméditerranéens, il travaille durant quatre années au lancement de nouveaux projets socioéconomiques en faveur du développement régional, de la formation et de l’emploi des jeunes et des femmes en particulier.
Diplômé de l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, Patrice Bergamini était entré à 25 ans au Quai d’Orsay, où il est nommé à la Cellule ex-Yougoslavie. Il y sert du début de la mise en œuvre des accords de paix en Bosnie-Herzégovine jusqu’aux négociations sur le Kosovo et l’action internationale contre le régime de Milosevic. En 1999, il est nommé premier secrétaire à l’ambassade de France à Rome.