News - 07.04.2010

Combien aura coûté l'aéroport de l'Enfidha?

Le chiffre est désormais révélé. Le nouvel aéroport international Enfidha-Zine El Abidine promu par la société TAV Airports Holding Tunisie aura coûté pas moins de 1 milliard de dinars, apprend Leaders de source autorisée. Ouvert à la navigation aérienne depuis le 30 novembre 2009, il connaît une activité croissante appelée à se développer dans les mois à venir. Rien que durant cet été, Tunisair y a programmé plus de 300 vols par semaine. Nouvelair y opère déjà et son premier vol en a décollé le premier jour d’avril.

Outre cet investissement de taille, le concessionnaire de l’aéroport doit s’acquitter d’une redevance de concession de l’ordre de 500 MD. Quant aux tarifs qu’il pratique, ils sont les mêmes que ceux facturés par le même opérateur concessionnaire de l’aéroport de Monsatir et par l’OACA dans les autres aéroports concernés, notamment ceux de Tunis-Carthage et Djerba. Ces tarifs sont d’ailleurs fixés par décret. Ce qui peut être différent, ce sont les prix des espaces et locaux commerciaux dans l’enceinte de l’aéroport de l’Enfidha, devant servir de box, bureaux et autres commerces et prestations. L’occupation de ces espaces est soumise aux conditions commerciales de TAV.

Le capital est-t-il cessible ?


Deux questions sont souvent posées au sujet de TAV et de l’Aéroport de l’Enfidha. La société TAV Airports Holding Tunisie peut-elle céder une partie de son capital à des tiers ? Oui, apprend Leaders. Selon la convention signée avec la Tunisie, il lui est possible de céder jusqu’à 66% de son capital, sans pour autant qu’un seul nouvel actionnaire puisse en détenir plus de 33%. D’ailleurs, une cession porte actuellement sur 15% du capital. Deuxième question, l’ouverture de ce nouvel aéroport risque-t-elle de pénaliser celui de Monastir ? Réponse confirmée : non. Le nombre de passagers garanti fréquentant l’aéroport de Monastir se situe au niveau de1.5 million ce qui est déjà effectif et pourrait même évoluer vers 2 millions.

Comment devenir un hub ?

Ultime interrogation : Enfidha peut-il devenir un hub régional entre l’Afrique et l’Europe, le Moyen-Orient et l’Amérique ? Tout s’y prête, mais cela ne dépend pas de l’aéroport. Un hub, précise à Leaders un spécialiste du transport aérien, c’est comme un cœur battant. Il doit recevoir des avions qui déposent ses passagers devant prendre d’autres avions pour poursuivre leur voyage. Ainsi, le hub se crée par la volonté de grandes compagnies aériennes qui décident de se choisir un aéroport en plateforme tournante. Enfidha a toutes les chances donc de le devenir s’il bénéficie de la sollicitude de grandes compagnies.