News - 06.09.2016

Qu’attend Youssef Chahed pour nommer un Commissaire général de la Conférence des bailleurs de fonds ?

Qu’attend Youssef Chahed pour nommer un Commissaire général de la Conférence des bailleurs de fonds

Moins de trois mois nous séparent de la tenue à Tunis le 29 et 30 novembre prochain de la Conférence internationale des bailleurs de fonds. Censée mobiliser les financements complémentaires nécessaires pour la réalisation des projets inscrits au Plan de développement, elle constitue sans doute plus qu’un évènement, un levier essentiel. Qu’avons-nous fait pour la réussir ? Où en la préparation des documents de projets, la désignation des chefs de projets avec statut de marketeurs-vendeurs, et la mention de leurs coordonnées? Un road show est-il prévu dans les principales capitales concerneés. Les principaux fonds souverains ont-il été réunis et sensibilisés? Leaders a sollicité les principaux acteurs et en attend encore la réponse.

 
Jusqu’à la dernière minute avant de remettre les clefs de la Kasbah à son successeur, le chef du gouvernement sortant, Habib Essid avait multiplié les conseils ministériels restreints (CMR) pour s’assurer de la parfaite coordination entre les différents départements concernés et la contribution utile du groupement Arjil-Comet-Jeune Afrique chargé de la Conférence. Deux ministères sont particulièrement en pointe : celui du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale et celui des Affaires étrangères. D’autres sont également impliqués : Finances, Industrie, Equipement, Intérieur (pour la logistique et la sécurité), etc. Jeudi 11 août, ultime réunion, avec notamment un exposé de progress-report du Groupement. 

Une référence: Taher Sioud, en 2014

Dès le début, l'idée s'est posée de nommer  un Commissaire général de la Conférence qui prendrait en charge la coordination générale et constituerait in fine le vis-à-vis unique. Mais, aussi, assurer par la suite tout le suivi. Les participants à la Conférence feront, selon le programme, des annonces en séance plénière (pledging conference), le 29 novembre de leurs engagements, puis examineront le lendemain, 30 novembre, les projets de leur intérêt. Qui en assurera le suivi coordonné ? La FIPA, agence dédiée à l’investissement extérieur ? Est-ce suffisant ? D’où l’importance de charger un Commissaire général, de haut niveau et investi d’un rang élevé, directement rattaché au chef du gouvernement, et capable d’intervenir efficacement auprès des différents départements et organismes. 
Essid en était convaincu, tout comme le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, ainsi que Yassine Brahim, alors en charge du projet. Une référence existe en la matière. Pour l’exercice similaire tenté par Mehdi Jomaa en septembre 2014, Mehdi Jomaa, le choix s’était porté sur Taher Sioud, ancien ministre et ancien ambassadeur. 

Une urgence

A peine a-t-il annoncé la composition de son gouvernement samedi 20 août, le nouveau chef du gouvernement Youssef Chahed, sensibilisé quant à l’acuité du dossier, a chargé le tout nouveau ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Fadhel Abdelkéfi, de prendre le dossier de la Conférence en grande priorité. C’est ainsi que dès le lundi 22 août, sans attendre l’investiture du Bardo et la prestation de serment et vu l’urgence signalée, une série de premières réunions s’étaient tenues avec le ministre des Affaires étrangères, le représentant du Groupement, la FIPA. Tout devait être relancé, accélérer, et faire aboutir. Reste à annoncer la désignation du Commissaire général. Une urgence.
 
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4 Commentaires
Les Commentaires
HEDI AIT KHALIFA - 06-09-2016 15:57

Une seule éminence à ce niveau là, parfaitement trilingue,un ingenieur économiste reconnu au niveau international,qui fût l'élève de Maurice Allais (le 2 eme Français prix Nobel d'économie) corrigeant les publications des grands économistes de ce monde et connaissant parfaitement les besoins de la Tunisie: Le trés humble Hédi Arbi, autant brillant qu'intelligent et dont chaque parole est une leçon toujours proche de la réalité.Reconnu par Harvard, la Tunisie saura-t-elle enfin reconnaître ce fils de Mateur.

JC - 06-09-2016 16:10

Une autre urgence: le code de l'investissement qui sommeille tjs à l'ARP !!!

Mohamed Ali Guesmi - 06-09-2016 17:14

J'apprécie cette courte assertion de mon Maitre Si Mourad, devenu depuis ami. C'est la réalité des choses. Il faudra beaucoup d'annegation de courage et de patience pour conserver le liant au sein d'un gouvernement hétérogène. Bon courage au nouveau premier ministre!

Wided Ben Driss - 07-09-2016 09:43

Une première conférence s’est tenue à Tunis le 8 Septembre 2014 sous le titre «Invest in Tunisia, a Startup democracy». L’objectif était d’encourager de nouveaux investisseurs à créer des projets en Tunisie afin de relancer l’économie déjà en difficulté. Au vu de la dégradation de l'économie Tunisienne, le gouvernement s’active à présent à préparer la prochaine conférence programmée pour Novembre 2016. La première étape serait d’évaluer les résultats de la conférence de 2014 afin de pouvoir surmonter les défaillances en 2016. La question qui se pose est ce qu’a fait le gouvernement pour les investisseurs déjà établis en Tunisie ? Tout le monde a entendu parler depuis la révolution du dossier des hommes d’affaires interdits de voyager mais au dépend des appels de L’UTICA et autres on n’a jamais connu leur nombre ni les solutions de leurs cas. Ce qui est évident c’est qu’il y a eu beaucoup d’entreprises qui ont quitté la Tunisie pour aller investir au Maroc ou ailleurs mais le plus loin de la Tunisie qui ne leur est plus accueillante. Les bailleurs de fonds sont trés exigeants et requièrent des projets bien préparés avec des études de feasabilités établies et des études de profitabilités solides. En conclusion chercher de nouveaux investisseurs c’est bien, savoir encourager les présents investisseurs à investir plus c’est mieux mais le plus important c’est que la Tunisie trouve la voie de créer des nouvelles richesses par ses propres ressources et avec les cerveaux et les bras des Tunisiens.

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