Youssef Chahed: Un staff restreint et efficace
Youssef Chahed l’avait révélé dans son interview à Leaders : il a pu compter sur un staff restreint, discret et performant. Sa première chance aura été de pouvoir «emprunter» au cabinet présidentiel dirigé par Sélim Azzabi l’une de ses grosses pointures, Ridha Chalghoum. Conseiller principal, ancien ministre des Finances, fin connaisseur des rouages de l’Etat, il sera le pivot central de l’équipe.
Autour de lui viendront se greffer trois autres hauts calibres : Hédi Mekni, Lotfi Ben Sassi et Mehdi Ben Saïd. Ils se répartiront rapidement les tâches dans une parfaite synergie. Il fallait tout à la fois s’occuper de l’état des lieux pour établir immédiatement un tableau de bord fiable, réfléchir à l’architecture du gouvernement, établir le contact avec les partis, la société civile et les corporations, compiler les différentes propositions quant aux actions prioritaires à entreprendre, traiter les C.V. reçus, travailler sur le discours-programme qui sera prononcé au Bardo, élaborer les lettres de cadrage des membres du gouvernement, la charte interne, etc. En 15 jours seulement et avec toute la pression politique et médiatique, c’est un travail de titan...
La communication est confiée au tandem Riadh Omhéni (emprunté lui aussi à Carthage) et Moufdi Mseddi qui avait longtemps officié à l’ANC, puis à la Kasbah.
Quant au Protocole, Hached Knis (ministère de l’Agriculture) était rappelé en renfort.
Reste la fidèle assistante, Mme H. «Sa loyauté n’a d’égale que son efficacité», témoigne un connaisseur.
«Ils sont tous volontaires, bénévoles et en congé», souligne Chahed.
Qui s’installera avec lui à la Kasbah ? Le contrat de base ne prévoit aucun engagement dans ce sens. Juste une mission ponctuelle.
On verra par la suite.
Un seul outsider, et depuis des années déjà : Mahmoud Mathlouthi. En gouvernant attentionné, ce vaillant maître à Dar Dhiafa restera fidèle au poste. Il garde l’œil sur l’intendance et le service, comme il le fait déjà depuis longtemps.