Gouvernement d'union nationale: fin heureuse de l'acte I, mais le plus dur reste à faire (Album Photos)
Le président de la République avait tout lieu d’être satisfait ce mercredi au terme de la cérémonie de signature de « l’Accord de Carthage » à propos du gouvernement d'union nationale. Ne venait-il pas de réussir ce qui relevait il y a quelques semaines de la gageure : Réunir les différentes sensibilités politiques autour d’une plateforme commune. Il était peut-être le seul à y croire. Rayonnant, il n'a pas caché son soulagement devant les résultats obtenus, tout en décochant quelques fléchettes aux «forces malfaisantes», en allusion aux colporteurs «de rumeurs funestes». L’optimisme de la volonté a été déterminant face au scepticisme ambiant. Sans tomber dans l’hagiographie, on peut dire qu’en actant cet accord, il aura réussi en grande partie son pari. Fin de l’acte I.
Mais le plus dur reste à faire. Ce sera l'acte II de l'initiative présidentielle qui consistera d'abord en la désignation du successeur de Habib Essid. Celui ci n'a pas démérité, mais n'a pas eu le soutien auquel il avait droit surtout de la part du parti majoritaire. Par contre, ie nouveau chef de gouvernement devra bénéficier du soutien le plus large, ce qui est le cas si on se réfère aux signataires de "l'Accord de Carthage". Pour mener à bien sa mission, il devra être parfaitement au fait des dossiers économiques et politiques et maîtriser les techniques de la communication moderne, ce qui avait fait cruellement défaut jusque-là. Reste à imaginer une nouvelle architecture pour le nouveau cabinet de manière à assurer à conférer à son action l'efficience recherchée et enfin trouver l'homme idoine pour chaque portefeuille, indépendamment de sa couleur politique. Ce ne sera pas facile quand on se rappelle les marchandages auxquels ont donné lieu les gouvernements précédents. A l'encontre des cabinets précédents, les nouveaux ministres auront l'avantage de disposer de disposer d'un canevas qui servira de «catalyseur de cohérence» alors que les précédents gouvernements se contentaient de naviguer à vue sans la moindre coordination entre eux. Là où le bât blesse, c'est que le document signé mercredi est rédigé parfois en termes tellement vagues qu'ils autorisent des interprétations différentes
L'accord de Carthage résume les priorités du prochain gouvernement à savoir : combattre le terrorisme, la corruption et la contrebande, impulser le développement et l'emploi des jeunes et élaborer en urgence d'un plan de sauvetage économique orienté vers les secteurs en difficulté, oeuvrer pour la reprise de la production dans le secteur minier, notamment les phosphates, assurer la paix sociale à travers une concertation associant toutes les parties concernées.
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