Ben Yahmed : "Que faire pour éviter à la Tunisie de tomber dans l’escarcelle de l’internationale islamiste"
Béchir Ben Yahmed est sceptique : « Les islamistes tunisiens peuvent-ils devenir des démocrates? Faut-il ajouter foi à cette démarche et qu'annonce-t-elle pour la Tunisie? » se demande-t-il dans son éditorial,Ce Que Je Crois, publié dans la dernière livraison de Jeune Afrique (2891), sous le titre : "Ennahdha sort de l'Islam politique". Et de souligner la nécessaire création « d’un parti de gouvernement solide et qui soit le rempart de la Tunisie du XXIe siècle contre les passéistes ». (Mise à jour)
Mais, il recommande une voie d’avenir. « Que faire pour éviter à la Tunisie de tomber à son tour dans l’escarcelle de l’internationale islamiste ? Conclut-il son édito. Ce que Béji Caïd Essebsi a tenté de faire, qu’il n’a pas fait, ne peut plus (ou même ne veut plus) faire. Créer face aux « ex-islamistes » un parti de gouvernement solide et qui soit le rempart de la Tunisie du XXIe siècle contre les passéistes. Cette Tunisie, celle de Bourguiba, produira-t-elle, à très court terme, issu de la génération des quinquagénaires nés dans les années 1960, un candidat au pouvoir ? Pour qu’il soit crédible et suivi, il faudrait qu’il soit déjà connu de l’opinion nationale et reconnu par elle comme un président possible. Il faut qu’il soit un fédérateur d’hommes et de femmes, qu’il constitue et rassemble autour de lui une équipe de pouvoir. Les temps ayant changé, ce doit être un démocrate convaincu, ce que n’étaient, hélas, ni Bourguiba ni Ben Ali.