Un Gouvernement d’Union Nationale : La tentative de la dernière chance
Les commentaires commencent à fuser de part et d’autre à propos de la proposition de BCE relative à la constitution d’un Gouvernement d’Union Nationale. On continue à discutailler comme si l’heure était encore aux discussions sans fin. Pour peu qu’on fasse confiance aux chiffres retraçant la situation économique, celles de nos finances et des principaux agrégats sans occulter le chômage élevé et persistant, la gangrène de la corruption et la mauvaise gouvernance ainsi que l’irrespect des textes, on ne peut que souhaiter qu’un capitaine à bord prenne enfin l’initiative de rectifier le tir et d’éclairer la voie. Notre pays croule à vue d’œil. Et on n’a pas besoin d’être un génie pour le constater. Le mal a atteint la classe moyenne.
BCE a fait, je crois, un peu plus que ne le permettent ses attributions, profitant de sa légitimité électorale qui lui permet de s’adresser à toutes les composantes de la société. L’heure est-elle aux discussions stériles ? Aux calculs politiques inopportuns ? Aux règlements de comptes ? Aux bouleversements politiques que d’aucuns prêchent depuis bien longtemps ? Comme le dit si bien l’un de nos dictons, tient-on à remplacer un bulbe d’oignon par un bulbe d’ail ou plutôt à retrousser nos manches pour nous remobiliser et nous remettre au travail ? Mesdames et Messieurs, l’heure est plus que grave et notre pays ne souffre plus les tergiversations. Le pays a besoin d’une trêve de parlotte et de l’union de nos efforts dans l’action constructive qui a tardé à être entreprise depuis les événements du 14 janvier.
Que demande BCE ? Une réelle concertation entre tous les acteurs politiques pour dégager un dénominateur commun qui les unit dans une action politique, économique et sociale urgente sur le court terme qui permettrait de remettre le pays sur la voie de l’effort et du redressement et que tout Gouvernement quelle que soit sa coloration politique sera obligé de réaliser. C’est là la tentative de la dernière chance avant la colère des laissés pour compte.
Qui oserait la refuser hormis ceux qui se cantonnent dans leur idéologie désuète? Paradoxalement, le monde entier veut nous aider à consolider notre processus démocratique balbutiant, à investir dans notre pays pour créer des richesses et des emplois pourvu que nous sachions ce que nous voulons et que nous manifestions notre dispositions à reprendre le chemin de l’effort.
L’heure n’est plus aux discussions sur le sexe des anges, ni à la division mais plutôt à l’union et à l’effort. Faisons confiance à l’idée de BCE et concrétisons-là ensemble sur le terrain car il s’en remet à nous pour qu’elle voie le jour suite à notre concertation. Je ne vois rien d’autre qu’’un appel désespéré à l’union de tous pour sauver ce pays de la déconfiture.