Etat de droit ou voyoucratie ?
Le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Samir Cheffi a conseillé mercredi au gouvernement de tolérer la petite contrebande « puisque les habitants de Ben Guerdane n’ont pas d’autres revenus ». Avant lui, le ministre du Commerce, Mohsen Hassen avait proposé de trouver un modus vivendi avec les gros bonnets de la contrebande. Comment dès lors reprocher aux habitants de Ben Guerdane de réclamer de droit à la contrebande et à des pistes spéciales pour s'y adonner au nom «de la discrimination positive». Il faut savoir ce que l’ont veut. A quoi bon faire une révolution pour instaurer la liberté d'expression ou la démocratie si celle-ci doit déboucher sur une voyoucratie. Et puis a-t-on songé aux retombées de cette activité sur l’économie nationale. Quand on sait que le commerce informel représente déjà 50% de notre économie, on peut imaginer les dégâts des mesures proposées ?