L'APC dans les hôpitaux : le ministre décidé à sévir contre les abus
Le ministre de la Santé Saïd El Aydi est décidé à faire respecter les dispositions relatives à l'exercice de l'activité Privée Complémentaire (APC) à laquelle les médecins hospitalo-universitaires ont droit dans les hôpitaux et les cliniques qui traitent avec eux. Lors de son audition, jeudi par la commission parlementaire de la santé et des affaires sociales, le ministre a rappelé qu’une circulaire dans ce sens a été diffusée dès le début du mois d’avril. Il a rappelé que les contrevenants encouraient des sanctions qui pouvaient aller jusqu’à la privation d’exercice de cette activité.
Il est à noter que seuls les professeurs, les maîtres hospitalo-universitaires en médecine et les chefs de service sont autorisés à s'adonner à l' APC, et ce deux après midi par semaine. Les chefs de service peuvant même être démis de leurs fonctions en cas de non respect des dispositions prévues.
Cette activité a été instituée par le décret 95-1634 de 1995 pour éviter la migration de cette catégorie de médecins vers le privé en leur assurant une certaine aisance matérielle. Mais des dépassements ont été souvent enregistrés au point de devenir une pratique courante. Y mettre fin ? La plupart des prédécesseurs de Saïd El Aydi s'y sont essayé et ont fini par jeter l'éponge. L'actuel ministre aura-t-il la main plus heureuse ?
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