Caïd Essebsi : rien ne pourra se faire sans l’unité nationale
Le président Caïd Essebsi a appelé dimanche « toutes les composantes de la société tunisienne » à suivre l’exemple des héros de l’indépendance qui ont bâti l’Etat tunisien grâce à l’unité nationale. Le concept a été repris à plusieurs reprises par le président qui en a fait le préalable à la réussite du pays d’autant plus qu’il est appelé à relever 4 défis qui concernent la sécurité, l’emploi, l’économie et le renforcement de la démocratie.
Le Chef de l’Etat qui présidait la cérémonie de célébration du 60e anniversaire de l’indépendance a insisté également sur « le retour au travail et la concrétisation de la paix sociale promise par l’UGTT et l’UTICA ».
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Mais de quelle indépendance vous me parlez ? Ce pays ne doit sa survie qu’au legs matériel et immatériel que lui a laissé la France : une bonne infrastructure, une élite éclairée francisée, l’idée d’un Etat fort capable de maintenir et d’assurer l’édification d’une nation digne de ce nom… Après mars 1956, ce pays a tenu le coup pendant quelques décennies grâce à la massification de l’héritage français à travers l’enseignement. Depuis que tout à été "tunisifié" (la "tunisification" est à comprendre ici dans le sens d’arabisation), ce pays se dirige inexorablement vers sa fin. Les Tunisiens sont viscéralement attachés à leur identité arabo-musulmane et aux valeurs rétrogrades qui en découlent. Bourguiba, le monsieur que tout le monde tente actuellement de récupérer à son compte, n’a fait qu’injecter une bonne dose de francisation pour éloigner la Tunisie d’un monde arabo-musulman moyenâgeux, en décadence depuis des siècles et estropié de la moitié de sa population. Depuis plus de cinq ans, les Tunisiens me bassinent avec les vertus de la démocratie, de la Liberté, des élections, de la dignité, de la transparence, de la bonne gouvernance… Aujourd’hui, les Tunisiens sont plus ou moins imprégnés des valeurs que je viens de citer, alors que leurs ancêtres en ignoraient même l’existence. Qui leur a permis de s’abreuver de ces valeurs modernes si ce n’est la France ? De quelle indépendance vous me parlez alors la France maintient ce pays sous perfusion ? Allez faire un tour dans les zones industrielles de la Tunisie, le gigantisme des grosses firmes françaises est à peine croyable. Le bon fonctionnement de notre machine économique dépend étroitement de la France. Si un jour la France décide d’abandonner la Tunisie à son sort, notre machine économique ne sera pas seulement grippée, elle se pourrira au bout de quelques jours et se désagrégera jusqu’à ce qu’un nouveau colon se résout à prendre les choses en main. Si toutes les sociétés et centres de télévente français décident du jour au lendemain de fermer leurs portes, les Tunisiens retrouveront leur nature profonde, celles des peuplades berbéroïdes arabisées qui passent leurs journées à s’entre-tuer et invoquer Allah à tout bout de champ pour qu’ils puissent accéder à son Paradis éternel. A part ça, tout va bien, joyeuse fête !