News - 17.03.2016

Le discours du cœur de Jean-Marc Ayrault à Tunis : « La France est accueillante pour les étudiants, les jeunes et les Tunisiens » (Album photos)

Le discours du cœur de Jean-Marc Ayrault à Tunis : « La France est accueillante pour les étudiants, les jeunes et les Tunisiens »

Inaugurant l’Institut français de Tunis, à la faveur de sa visite entamée jeudi, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault a tenu à un auditoire essentiellement de jeunes, des propos chaleureux d’encouragement à persévérer dans l’accomplissement du processus démocratique. «Beaucoup de jeunes tunisiens ne récoltent pas encore les fruits de leurs luttes et ne réalisent pas toutes leurs ambitions, mais l’avenir vous appartient. Vous avez contribué à un véritable essor de la société civile qui a accompli de grandes réalisations. Vous représentez un espoir dans le monde et vous incarnez la Tunisie de demain. Vous offrez un modèle que vous avez la responsabilité et le devoir de le faire réussir», a-t-il déclaré. « Vous avez la passion de la liberté et de la démocratie et vous êtes attachés à la dignité, livrant de merveilleux exemples. Leila Bouzid, dans son dernier film a bien montré comment vous avez bousculé les carcans de la peur et conduit la Tunisie vers ces idéaux, a-t-il ajouté. »

Evoquant l’ambition des étudiants à poursuivre leurs études en France et les jeunes à y acquérir de nouvelles qualifications en France, le ministre des Affaires étrangères a affirmé que « la France est accueillante pour les étudiants, les jeunes et les Tunisiens ». Un plus grand nombre de bourses d’études, des facilités pour l’obtention de visas d’entrée et de cartes de séjour et permis de travail ? Il ne le précise pas, mais le laisse entendre en filigrane.  Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Chiheb Bouden et celui de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Zied Ladhari, présents à cette occasion, en prennent bonne note. Bouden se rendra fin avril à Paris et aura sans doute l’opportunité d’obtenir des mesures concrètes.
 
Prendre la parole dans la grande cour de l’ancien Lycée Carnot, au cœur de la capitale en effervescence et dans un pays en pleine transition ne pouvait offrir au chef de la diplomatie française meilleur momentum pour rappeler des liens profonds, une amitié renouvelée et une volonté partagée pour faire face à un ennemi commun, Daech. 
 
En choisissant la Tunisie pour son premier voyage dans les pays du Maghreb, il en avait lancé le signal. « Nous devons agir ensemble pour éradiquer ce fléau terroriste qui nous menace tous. Il faut qu’on s’y épaule mutuellement ! ». « La coopération française répondra en priorité aux défis qui se posent à la jeunesse, a-t-il ajouté. La France sera à l’avant-garde de l’Europe pour apporter et intensifier le soutien nécessaire à la Tunisie. Le chemin de la liberté et de la démocratie est aussi long qu’exigeant. Vous avez fait montre d’une volonté déterminée à l’emprunter et de vouloir y réussir. Vous avez l’assurance de la solidarité de la France ». 
 
Interrogé par la presse sur les contraintes imposés aux voyageurs qui se rendent en France en raison de l’exigence d’une validité de trois mois du passeport, le ministre des Affaires étrangères s’est tenu à une déclaration de principe. « L’état d’esprit, c’est l’ouverture, et non la méfiance!»
 
Pour ce qui est de la participation de la France à la sécurisation des frontières et leur surveillance électronique, il a indiqué que des contributions complémentaires sont apportées sous formes d’équipements, de renseignements et de formation et elles seront renforcées. »
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