News - 11.03.2016
Qui sont les femmes africaine les plus influentes, lauréates des Trophées New African Woman 2016
Londres - Nkosazana Dlamini-Zuma, Winnifred Selby et Almaz Ayana font partie des femmes les plus importantes d’Afrique, récompensées à l’occasion de la cérémonie des Trophées New African Woman 2016, qui s’est déroulée à Londres. Les Trophées, à l’Andaz Hotel de Londres, rendent hommage aux femmes africaines qui ont contribué à forger l’Afrique d’aujourd’hui et aux personnes qui ont joué un rôle significatif dans divers domaines en Afrique et au-delà.
Dr Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine, a obtenu le Trophée de la Femme africaine dans le secteur de la politique/de l’administration 2016. Première femme à la tête de l’organisation continentale, Nkosazana Dlamini-Zuma a placé les questions liées aux femmes au premier plan des discussions politiques et au cœur des initiatives menées par la Commission de l’Union africaine. L’Union africaine a déclaré l’année 2015 « L’année de l’autonomisation des femmes », un sujet qui passionne cette femme politique et activiste, qui a introduit l’accès universel aux soins de santé de base lorsqu’elle faisait partie du gouvernement de Nelson Mandela. Lorsqu’elle était ministre sud-africain des Affaires étrangères, elle a mis l’accent sur le renforcement de la stabilité, du respect des droits de l’homme et de la paix au Burundi et en RDC.
Le Trophée Femme africaine de l’année 2016 a été décerné à Geraldine Fraser-Moleketi. Envoyée spéciale de la Banque africaine de développement pour les questions de genre, Mme Moleketi a joué un rôle clé dans la progression de l’égalité des sexes et du pouvoir des femmes dans les banques et d’autres secteurs. Elle a réalisé un travail exemplaire dans son domaine, en tant qu’ancienne directrice du Programme des Nations Unies pour le développement et membre du conseil de l’Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche, nommée par le secrétaire général de l’ONU.
L’activiste Zuriel Oduwole a remporté le Trophée Femme africaine de demain 2016. Elle est célèbre pour sa lutte en faveur de l’éducation des filles en Afrique et est la plus jeune personne à avoir figuré dans le magazine Forbes. En 2014, à l’âge de 12 ans, Zuriel Oduwole est devenue la plus jeune réalisatrice au monde, après la diffusion de son film autoproduit sur deux chaînes de cinéma.
Obiageli Ezekwesili, qui a organisé la campagne #Bringbackourgirls, a gagné le Trophée Femme africaine dans la société civile 2016. Elle a fait preuve d’une détermination exemplaire dans l’affaire de l’enlèvement des filles de Chibok. Bien que l’on n’ait toujours pas retrouvé les jeunes filles, elle demeure convaincue qu’elles rentreront chez elles un jour. Sa lutte ne concerne pas uniquement les filles kidnappées mais toutes les personnes privées de droits qui, souvent, ne peuvent faire entendre leur voix. Obiageli, ancienne vice-présidente de la Banque mondiale et cofondatrice de Transparency International, défend d’autres causes et dénonce des maux sociaux et des injustices. Elle est également conseiller économique de l’Open Society, où elle conseille neuf chefs d’État africains qui ont la volonté de réformer leur pays, notamment Paul Kagame au Rwanda et Ellen Johnson-Sirleaf au Liberia.
Le Trophée Femme africaine dans l’éducation 2016 est revenu à Wanjiru Kamau-Rutenberg, directrice du Programme African Women in Agricultural Research and Development, conçu pour renforcer les compétences et le leadership de femmes agronomes en Afrique subsaharienne afin d’améliorer les rendements agricoles. Wanjiru a fondé et dirigé Akili Dada, une initiative primée dont la vocation est de former des jeunes filles à devenir des leaders, capables de contribuer à transformer l’Afrique.
Olajumoke Adenowo a reçu le Trophée Femme d’affaires africaine 2016. Baptisée ‘Starchitech’ par CNN, elle incarne l’architecture au Nigeria. Elle lutte pour l’égalité des sexes sur son émission radio intitulée ‘Voice of Change’. Mme Adenowo a également été nommée aux Trophées All Africa Business Leaders Awards dans la catégorie Femme d’affaires ouest-africaine de l’année.
La plus jeune chef d’entreprise ghanéenne, Winnifred Selby a eu l’honneur de remporter le Trophée Femme africaine dans les sciences, la technologie et l’innovation 2016. Âgée de 20 ans seulement, elle est la cofondatrice de Ghana Bamboo Bikes Initiative (qui produit entre 60 et 100 vélos par mois). Leader remarquable, elle a consacré sa vie à l’indépendance économique des jeunes, en particulier des femmes. Elle emploie principalement des femmes qui forment elles-mêmes les nouveaux employés. Lauréate du prix Cartier Women’s Initiative, elle a participé à l’UNFCCC 2013.
Arunma Oteh est la gagnante du Trophée Femme africaine dans les finances et la banque 2016. Ancienne directrice générale de la Commission boursière du Nigeria, elle a récemment été nommée vice-présidente et trésorière de la Banque mondiale. En tant que directrice générale de la Commission boursière du Nigeria, elle a permis aux marchés boursiers nigérians de s’imposer sur la scène internationale. À la Banque mondiale, elle dirige une large équipe responsable de la gestion de plus de 150 milliards $ d’actifs.
Le Trophée Femme africaine dans les médias 2016 a été octroyé à Mo Abudu, première Africaine à avoir lancé une chaîne de télévision panafricaine. Après avoir créé son émission ‘Moments with Mo’, première du genre en Afrique, elle a lancé EbonyLifeTV. Nommée Chef d’entreprise de l’année par Women Week à New York, elle a fait partie du palmarès des 25 personnalités les plus puissantes dans le secteur de la télévision dans le monde, réalisé par Hollywood Reporter.
La coureuse de fond éthiopienne Almaz Ayana a obtenu le Trophée Femme africaine dans le sport 2016. Almaz a battu le record du 5000 m en 14:14:32 lors du Championnat de Pékin 2015. Elle a également remporté les championnats africains à Marrakech et la rencontre de la Diamond League IAAF 2014 à Shanghaï, qui a fait d’elle la troisième coureuse du monde sur cette distance.
Le Trophée Femme africaine dans les arts et la culture 2016 est revenu à la réalisatrice primée aux BAFTA, Amma Asante. Cette Ghanéenne a réalisé la production britannique ‘Belle’ qui a suscité un débat sur l’histoire de l’esclavage en Grande-Bretagne. Son prochain film dissèquera à nouveau la complexité des relations entre les races, en dépeignant le mariage controversé entre le premier Président du Botswana, Seretse Khama, et la Britannique Ruth Williams.
Commentant la cérémonie des Trophées, Omar Ben Yedder, l’éditeur et PDG d’IC Publications, a dit : « Nous rendons hommage aujourd’hui à des personnalités africaines au talent phénoménal, aussi bien des femmes que des hommes. Toutefois, nous devons poursuivre notre lutte pour l’égalité entre les hommes et les femmes sur notre continent. Les femmes sont souvent les premières victimes de l’injustice et, en même temps, le facteur le plus important pour la transformation du continent. Les femmes que nous récompensons aujourd’hui contribuent à transformer la vie des femmes et des Africains en général, grâce à leur travail et à leurs initiatives. Et surtout, elles permettent de faire du continent que nous aimons une Afrique dont nous pouvons être fiers. »
Cette année, le jury de sélection était composé de reGina Jane Jere, rédactrice en chef de New African Woman ; Leila Ben Hassen, directrice générale d’IC Publications ; Dr Nkosana Moyo, présidente exécutive du Mandela Institute for Development Studies ; Onike Nicol-Houra, responsable du développement d’affaires à la Banque africaine de développement et Amadou Mahtar Ba, cofondateur et directeur exécutif d’AllAfrica Global Media et membre du panel de haut niveau du secrétaire général de l’ONU sur l’émancipation économique des femmes.
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