Le TMM = 0 ; le SMAG = 600 dinars ; les Crédits = 100% du PIB
Si nous n’élargissons pas les missions la BCT à la croissance et à l’emploi, jamais plus l’économie tunisienne ne se redressera. Les indicateurs se dérègleront davantage. L’informel émargera sur les 50% du marché encore visibles et nourriciers.
Devant cela ; si toutes les professions, l’administration, les tutelles, déclarent qu’elles en sont victimes, jamais elles n’ont admis en être responsables.
L’administration économique et financière du pays n’a toujours pas conscience qu’à chaque fin de cycle qu’elle a planifié, réglementé, géré, le résultat et le prix glacent et font froid : deux émeutes et une révolution.
La banque, métier économique majeur, et à quelques exceptions prés, a tardé à se mettre en phase avec l’époque, déjà avec la Loi 94.
Architecture inappropriée, et voilà que nous ne décrochons pas nettement du système de financement de l’économie, sommaire, de l’avant PAS et son collatéral de deux décennies de diète.
Pour s’en sortir : des décisions structurantes
Jamais une économie viable ne s’est faite par des débats nationaux, par des plans centraux et régionaux. La réalité est là : un enchevêtrement d’institutions, d’administrations, de rôles, de mécanismes, à ne plus finir. A produire l’effet contraire et à repousser.
Aujourd’hui, donc, il est certain que le bout du fil que l’on doit tirer pour faire tourner la roue se trouve à La Kasbah.
La Kasbah devrait oser le nouveau. Changer complètement, être capable de ne plus se dépenser en Plans, en Rapports.
Car ; pour s’en sortir, tous les métiers majeurs, les banques en tête, l’économie, le Dinar, n’ont besoin que de décisions structurantes, intelligentes et généreuses.
1- Annoncer un taux de base bancaire = 0. Convergence immédiate vers un taux long terme ajusté sur les BTA, dans les 2 à 3% maximum.
2- Décréter le SMAG à 600 dinars net / mois. Net d’impôts.
L’économie régionale, le bien être démographique et vital de la Tunisie, en dépendent.
3- Lancer sur la BVMT et Tunisie Clearing des compartiments €, ¥, $, CHF, £ … et des supports équivalents P/L toutes monnaies.
Libeller les 20% en BTA réservés aux non locaux en $, €, £, ¥, Yuan et plus.
Lancer sans tarder TUNISIE TRESOR. L’associer à des banques SVT, à des Intermédiaires en Bourse SVT. Leur confier la négociation et la levée de la dette souveraine.
Exiger des OPCVM d’investir (10 %) de leurs actifs sur des places étrangères.
Le Code du change se réécrira en fonction.
4- Annoncer la fin d’application du Code des Investissements. Fédérer toutes les Instances d’appuis, en une Agence, Public-Privé, avec un Conseil d’Administration où tous les PDG des dites Instances siégeront. Y inviter, L’UTICA et l’UGTT, comme Administrateurs.
Les créations et à l’environnement des affaires des PME, PMI, PMA (Entreprises Agricoles, non encore existantes, et qu’il faudrait modéliser et définir au plus urgent) lui seront confiées.
L’Agence est redevable devant l’Assemblée du Peuple.
Ce n’est qu’ainsi, par des décisions structurantes, claires, que la réglementation et que les comportements se réformeront et s’ajusteront à la réalité des affaires. L’économie, la PME, la PMA, s’en tireront bien et se redresseront.
Mohamed Abdellatif Chaïbi