Opinions - 15.01.2016

Comment résoudre la question du leadership à Nidaa Tounès

Le leadership à Nida

Pour le leadership à Nida, une solution est possible en 3 étapes courageuses.

D’abord, écarter Hafedh Caid Essebsi et Mohsen Marzouk du leadership jusqu’au Congrès de juillet. Pour HCE, c’est une question de principe.

L’esprit dynastique est très mal perçu par l’opinion. Le régime parlementaire est appelé aussi gouvernement d’opinion. Cette opinion, générale ou nidéiste, rejette catégoriquement la solution dynastique après la révolution, une solution non électorale d’ailleurs. Ecarter aussi Mohsen Marzouk de la course maintenant. Le ramener à Nida et ne pas lui permettre de postuler maintenant. Il donne l’impression d’être trop pressé, voulant s’imposer coûte que coûte. Son égo est démesuré (il n'est pas le seul). Il n’est pas encore l’homme de l’étape qui suppose modération et transaction. Ensuite, mettre un personnage consensuel à la tête de Nida jusqu’au congrès de juillet, à même de gérer la transition et calmer les esprits. Mohamed Ennaceur est l’homme de la situation. Personnalité respectable et respecté. Au Dialogue national, il a réussi à être l’homme le plus consensuel pour le poste de 1er ministre, mais Ennahdha a opposé son véto. Et la seule fois où il n’y a pas eu consensus au Dialogue national, c’est avec Mehdi Jomaâ, qui a été élu par 9 voix sur 11. Tous les autres se sont abstenus. Les jeunes sont moins consensuels que les hommes d’expérience. -Enfin, procéder à des primaires avant ou lors du Congrès de juillet entre plusieurs candidats souhaitant se présenter à la direction de Nida. Le fils d’Essebsi ne devrait pas s’y présenter pour calmer l’opinion avant les élections municipales. Les primaires ont bonne presse au sein des militants du parti et auprès de l’opinion. On est dans une phase post-révolutionnaire. La moindre faille non démocratique pèse sur l’échiquier et suscite l’incompréhension. Ainsi le leader sera irrévocable. Et Essebsi doit aussi penser à l'après-Essebsi. Tout cela suppose à l'évidence la reformulation de la feuille de route.

Hatem M'rad

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1 Commentaire
Les Commentaires
jellouli - 18-01-2016 10:23

c est bien beau pour etre possible,mais je pense personnellement qu il n y a plus de marche arriere,les carottes sont deja cuites,la confiance est detruite et la finance douteuse joue toujours un grand role dans le destin du pays. Le jeune president elu la semaine derniere au Guatemala,Jimmy Morales a declare dans son discours d investiture que sa premiere priorite est celle de combattre la corruption,tolerance ZERO ,doit donner quelques idees a nos hommes politiques 53% du BIP en Tunisie provient de l economie informelle (declaration du ministre) c est enorme.Pendant 23 ans la corruption et le trafic a travers les frontieres a ete le systeme de gouvernance du dictateur Ben Ali,cette culture devastatrice s est profodement incrustee sans ecception dans tous les etages des institutions jusqu au plus haut degre.Seul l application severe de la loi peut apporter les premiers remedes,malheureusement la volonte politique reste absente quand on s apercoit que les barons de la finance douteuse menent le "bal" au sein des partis les plus agissants du pays et par ce fait faussent les veritables objectifs de la revolution si on peut parler encore de revolution.J ajouterais le role extremement important des medias surtout les medias d investigations,c est a eux que revient aussi le devoir de denoncer tous les abus,il est vrai que l argent est le nerf de la guerre,mais il ne doit pas etre dans aucun cas le nerf de detruire une democratie naissante.Jouer avec la constitution de maniere tactique a des fins tacticienne pour une echeance electorale est une rupture democratique majeure.

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