Que sont-ils devenus? - 10.03.2010

Hédi Metahni

On a quelque peu perdu sa trace, ces derniers temps, dans les grands palaces de Tunisie où il avait toujours majestueusement officié en General Manager du temps où il était sous la bannière d’Abou Nawas, au Mechtel, avant d’aller reconquérir à la même enseigne à Gammarth, le Palace, et s’installer par la suite à l’Abou Nawas Tunis. Dans cet établissement, Hédi Ahmed Metahni, a vécu la privatisation de la société propriétaire (STC) et son acquisition par le groupe libyen Laico. Poursuivant sur la même lancée, Laico a également acquis deux autres hôtels, les Karthago Hamammet et Djerba.

Avec la création d’une société de gestion (Laico Management Hotel Compagny) qui a pris en gestion les 3 acquisitions en Tunisie ainsi qu’une bonne trentaine d’hôtels en Afrique subsaharienne, tant francophone qu’anglophone, Hédi Metahni a été sollicité pour devenir conseiller auprès de la direction générale pour mettre à profit son expertise. Son doctorat sur l’introduction des TIC dans la gestion et la promotion touristiques, est particulièrement pionnière en la matière, en plus de sa formation pluridisciplinaire.

C’est ainsi qu’il s’est éclipsé progressivement de Tunis pour aller prêter main forte aux équipes managériales dans les grandes capitales africaines, de Bamako à Entebé, de Nairobi à Libreville et Brazzaville. L’œil vif avec le sens de la motivation des équipes et la grande expérience dans tous les aspects de l’hôtellerie, de la restauration et de l’animation touristique et, en prime, l’innovation créative, il a été ainsi, deux ans durant, d’un grand renfort pour établir la nouvelle enseigne Laico, ancrer les valeurs communes et fusionner les personnels dans un même élan d’accueil et d’hospitalité.

Un retour au bercail tant attendu

Ayant mené à bien les tâches qui lui avaient été confiées et souhaitant se ressourcer dans cette Tunisie qui lui manquait beaucoup, et encore plus à la tête d’un grand hôtel, de préférence au Cap-Bon où au Sahel, là où il avait débuté sa carrière et savouré d’excellents souvenirs, le voilà nommé Directeur général du Laico Hammamet. Au cœur de la station touristique de Yasmine, face à la Marina, il est à la barre de ce magnifique vaisseau amiral dessiné par le talentueux architecte, Foued Elleuch. Là, Hédi Metahni, se trouve dans son élément.

Tant qu’il arpente discrètement les étages, parcourt lobby, terrasses, restaurants et cafés, hume les odeurs des cuisines, vérifie l’état des chambres frigorifiques et économats, écoute le personnel et lui souffle en recommandation, ses fermes instructions,  retrouvant toute sa verve.

Celui qui a relancé le Mechtel, repris en main et repositionné Le Palace, rouvert son beach-club, installé de grandes tentes pendant le ramadhan, ouvert des restaurants libanais, français et autres, maintenu l’Abou Nawas Tunis, ramené des stars tunisiennes et libanaises,  fait remonter Amina Fakhet sur scène dès son retour du pèlerinage, encourager l’animation sportive et artistique, introduit le wifi généralisé gratuitement dans l’hôtel, bref, celui qui a toujours innové, essayera sans doute de faire plus et mieux. Abou Walid comme aiment à l’appeler affectueusement ses amis koweitiens qui l’ont connu très jeune, dès ses premières passes sur les courts de tennis, des premiers hôtels Abou Nawas, au Nejma, Diar El Andalous, Mahdia et Hammamet, sait cultiver les liens et demeurer l’ami de tous. De l’accueil, de l’hospitalité, du luxe et du prestige, il en fait des valeurs érigées en règles de vie.