News - 06.12.2015

Bouchamaoui chez Elkabbach : Le terrorisme qui frappe la Tunisie résulte aussi d’une faute de la communauté internationale (Vidéo)

Bouchamaoui chez Elkabbach : Le terrorisme qui frappe la Tunisie résulte aussi d’une faute de la communauté internationale

Invitée du Grand rendez-vous dimanche sur Europe1, la présidente de l’UTICA, Ouided Bouchamaoui a déploré les dommages collatéraux subis par la Tunisie suite à l’effondrement de la Libye. Au micro de Jena-Pierre Elkkabbach, elle a déclaré que le terrorisme qui frappe la Tunisie est aussi la conséquence de la faute commise par la communauté internationale en bombardant la Libye, sans prévoir les mesures d’accompagnement nécessaires pour sécuriser la Tunisie.

« La Tunisie, dit-elle, a été très durement frappée par le terrorisme en 2015. L'attaque contre le musée du Bardo, celle contre un hôtel près de la station balnéaire Sousse et plus récemment, l'attentat qui a fait douze morts mardi dans la capitale. Elle a  assuré que "la situation du tourisme était « catastrophique".  "C'est le néant, c'est catastrophique. Les hôtels sont désertés, le secteur de l'artisanat est vraiment anéanti et tous les secteurs annexes au tourisme souffrent énormément", regrette Wided Bouchamaoui. "Et je pense qu'on va avoir encore une année difficile pour le tourisme en 2016". 
 
Il faut aller en Tunisie". Malgré la menace terroriste qui pèse sur la Tunisie, Wided Bouchamaoui "espère vraiment que tout le monde aura un discours raisonnable". "Les attentats, ce n'est pas spécifique à la Tunisie", a-t-elle déclaré, dimanche matin sur Europe 1. Et de lancer un appel : "la meilleure arme, c'est de dire : 'il faut aller en Tunisie'. En visitant le pays, vous donnez un moyen aux gens de combattre le terrorisme et de mieux vivre". 
 
Evoquant le Prix Nobel, elle a expliqué que cette distinction était "une main tendue vers la tolérance, vers l'écoute des uns et des autres". 
La cérémonie à Oslo, "une occasion de parler de la Tunisie". Dans quatre jours, les quatre représentants du quartet recevront leur prix à Oslo. "Nous allons lancé un appel à la paix au monde entier", a expliqué Wided Bouchamaoui. "Ça sera aussi une occasion de parler de la Tunisie", pays qui a été récemment frappé à plusieurs reprises par le terrorisme. 
"Je suis personnellement menacée". "Il y a du danger en Tunisie, un danger renforcé car certaines personnes ne veulent pas que le processus de paix réussisse", assure Wided Bouchamaoui. "L'expérience tunisienne a réussi et des gens veulent plonger le pays dans l'anarchie". Interrogé sur des potentielles menaces personnelles, la prix Nobel de la paix n'a pas botté en touche. "Oui, je suis menacée. Je bouge avec des gardes du corps mais cela ne m'empêche pas de continuer mon combat car j'aime mon pays".