News - 07.11.2015

Les entreprises de presse en danger: Une réglementation obsolète à revisiter

Les entreprises de presse en danger: Une réglementation obsolète à revisiter

Abderrahmane Khochtali

Revoir la législation en vigueur, la mettre à jour et l’enrichir est une nécessité pour épouser le nouveau contexte. Le conseil national de la presse sera utile, il y a aussi les règles de bonne concurrence à instaurer, l’amélioration de la transparence dans le secteur, la mise à niveau des entreprises, l’encouragement à l’investissement dans les nouvelles technologies, la déontologie à renforcer... Autant de chantiers prioritaires et déterminants.

Hachemi Ammar

Absence de repères et de référentiels dans le secteur de la presse en ligne, et d’une autorégulation. Un secteur qui souffre en plus d’un manque de transparence, de normalisation et d’éthique. Un secteur d’individualités, de hurlements et d’autosatisfaction, avec l’explosion des audiences et du nombre de médias en ligne, les annonceurs se retrouvent face à une véritable jungle.

Moez Ben Gharbia

Imaginez que nous payons pas moins de 40% en taxes douanières sur nos équipements techniques, alors que n’importe quelle entreprise dans un autre domaine bénéficie de nombre d’exonérations. Ce n’est là qu’un exemple des dysfonctionnements fiscaux et juridiques. D’ailleurs, notre secteur se trouve ballotté entre plusieurs instances et ministères, sans guichet unique et procédures claires. Il y a la Haica, d’un côté, le ministère des Finances, de l’autre, les télécoms, etc. Sans harmonisation des textes et démarches.

Naoufel Ben Rayana

Certes, une instance indépendante a été prévue par la nouvelle Constitution pour réguler le secteur audiovisuel mais il ne faudrait pas que l’Etat abandonne son rôle économique et technique (télédiffusion, etc.) car les médias sont des entreprises. En outre, la régulation des médias privés ne pourrait être pleinement accomplie que quand il y a aussi une réelle régulation et gouvernance des médias publics qui, faut-il le rappeler, ne paient pas les redevances de l’ONT, souffrent de sureffectifs énormes aux frais du contribuable, bénéficient de la redevance des factures de la Steg, tout en faisant de la concurrence aux privés (surtout les télés) sur le marché publicitaire. Une vision globale pour le secteur est plus que nécessaire.

Taieb Zahar

Après quatre ans d’exercice, il est grand temps de revoir le décret 115 pour parer à plusieurs lacunes. Je citerai surtout les sanctions concernant la diffamation, elles sont tellement insignifiantes que certains n’arrêtent pas de récidiver. Il y a beaucoup d’autres problèmes sur lesquels on va travailler dès le début de la rentrée.

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1 Commentaire
Les Commentaires
Rachid MERDASSI - 07-11-2015 21:47

Pourtant c'est cette même législation qui avait alors permis a certains barons de s'enrichir aux dépens des tunisiens,de s'introduire auprès des décideurs,forcer les coffres des banques et se constituer un pactole en un temps record. N'est-ce pas M. (XXX) ?

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