News - 31.10.2015

Le menu du numéro de novembre de Leaders : le mal qui guette Nida Tounes, le Prix Nobel et la crise des médias

L’apoptose qui risque de toucher Nida Tounes, le Prix Nobel et au nom de qui parlent les médias ? Des dossiers spéciaux établis par Leaders magazine

Si les journalistes tunisiens ont conquis leur liberté, les médias, eux, risquent de devenir de moins en moins capable de défendre leur indépendance et de garantir leur pérennité. Pas d’entreprises de presse rentables et prospères, donc pas de journalisme de qualité, plurielle et d’opinion. La grande question est de savoir au nom de qui parlent les médias ? Dans son nouveau numéro de Novembre 2015, Leaders ouvre ce grand dossier et interroge les différents acteurs de la scène médiatique tunisienne : patrons de presse, journalistes, syndicat et Haica.

Dans ce dossier, des patrons de presse, l'occrurrence, Abderrahmane Khochtali, Hachemi Ammar, Naoufel Ben Rayana, Moez Ben Gharbia et Taieb Zahar, évoquent la législation  qui doit être revisitée et appellent de leurs voeux une aide publique ciblée et équitable en faveur du pluralisme et au profit du public. Selon eux « le salut de la presse viendra de la croissance du chiffre d’affaires, essentiellement constitué de publicité » (Nizar Bahloul, Business News), mais aussi «de la mise en place de mécanismes permettant de gérer et d’encadrer la publicité publique» (Hachemi Ammar, WMC). Leaders traite aussi des lacunes de la formation des journalistes. « Trouver de bons journalistes, ce  n'est pas facile. Des journalistes francophones ?  C'est très difficile. Quant aux journalistes  journalistes francophones spécialisés en économie-finance, arriver à les dénicher relève du  miracle » note Ismail Ben Sassi (IlBoursa.com). Ce dossier s'intéresse aussi au secteur public : La Presse et  l’établissement de la télévision tunisienne. Néji Bghouri, en sa qualité de Président de la SNJT, et Nouri Lajmi, en tant que Président de la Haica nous font part de leurs recommandations pour « sauver ces médias ».

Nobel 

Leaders consacre également une large place au Prix Nobel de la Paix. Ainsi, Guy Sibton , Khadija Moalla et Walid Bel Hadj Amor donnent leurs avis respectifs sur la question.
Pour Guy Sibton, désormais« chaque mot, chaque geste devra être précédé d’une question : ce que je vais faire, ce que je vais dire est-il à la hauteur d’un prix Nobel de la Paix ». De son côté Khadija Moalla considère que ce prix est décerné au martyr Chokri Belaïd, en précisant que  même « si cette annonce n’a pas fait plaisir à 100% des Tunisiens, peut-elle au moins servir de «wake up call ?». En effet, un sursaut national est ce dont le pays a besoin car il rappellera aux patriotes leurs responsabilités vis-à-vis de la Tunisie ». Elle a également rappelé que la Tunisie a besoin de 10 mesures urgentes dont ,la création d’un comité de sages chargé de proposer une vraie vision pour les 15 années venir,  capitaliser sur le prix Nobel  et commencer une nouvelle stratégie culturelle et touristique et demander aux 70 plus grandes fortunes tunisiennes d’apporter leur contribution au développement de la Tunisie". Par contre, Walid Bel Hadj Amor, estime que ce Nobel arrive malheureusement un peu tard, au regard des événements que la Tunisie a vécus cette année :« Il s’agit certes d’une reconnaissance de la communauté internationale, importante, mais bien moins utile que la confiance que nous devons avoir en nous-mêmes pour remonter le courant de l’adversité ».

L’apoptose de Nidaa Tounes

Medecin de son état, Slaheddine Sellami, utilise un terme médical pour décrire le mal qui guette de Nidaa Tounès : l’apoptose (la mort programmée d’une cellule ; elle est d’autant plus rapide que cette cellule est malade, infectée ou tumorale). L'auteur estime que le pays a encore besoin d’un Nidaa fort. « Il faudrait cependant qu’il revienne aux fondamentaux qui ont permis l’adhésion d’une frange très large de la population, car malheureusement de plus en plus de Tunisiens s’éloignent du parti auquel ils ont cru … Tout est entre les mains de ses leaders qui doivent mettre l’intérêt du parti et la patrie au-dessus de leurs intérêts personnels, mais aussi entre les mains de ses militants qui ont joué un rôle capital en 2013 et en 2014 ». Leaders s'ntéresse à d'autres sujets d’actualité. Mansour Moalla évoque la ré"forme des collectivités locales. Mohamed Larbi Bouguerra écrit sur la Conférence sur le climat « World Climate Summit) et nous convie  à une visite en Suisse avant la visite officielle de Béji Caïd Essebsi.  

Sommaire

Actualités

• Caïd Essebsi au Caire : Le courant passe bien

• Habib Essid : Neuf mois à la Kasbah sous les feux croisés

Opinion

• La réforme des collectivités locales : Grandes communes et régions
Par Mansour Moalla

En couverture

• Un besoin de Tunisie
Par Guy Sitbon

• Album Photo : Du Dialogue national au Prix Nobel

• Le prix Nobel décerné à Chokri Belaïd : Pour un sursaut national
Par Khadija T. Moalla

• Un Nobel en chocolat
Par Walid Bel Hadj Amor

• Les entreprises de presse en danger : Au nom de qui parlent les médias ?

• BCE en visite officielle : La Suisse qu’on ne connaît jamais assez

Nation

• L’apoptose
Par Slaheddine Sellami

International

• Inde-Afrique: un grand axe global est né: La vision d’avenir du Premier ministre Modi face aux autres regroupements
Par Taoufik Habaieb

Economie

• L’agriculture tunisienne et l’Aleca : Des risques à réduire et des opportunités à accroître
Par Leith Ben Becher

Société

• Quels espoirs nourrir dans la conférence sur le climat ?
Mohamed Larbi Bouguerra

• John Kennedy, l’Algérien
Par Salem Mansouri

• Immersion
Par Rafik Darragi

• Ahmed Noureddine : Vie d’un patriote ou le testament moral et politique d’un éminent serviteur de l’Etat
Par Habib Mellakh

Billet

• Nobel à la rescousse de la révolution
Par Hédi Béhi