Le Prix Nobel point de départ à une nouvelle politique?
A travers le «quartet» la Tunisie vient de recevoir le prix Nobel pour la Paix auquel aspire plus d’un.
Le monde a les yeux fixés sur notre petit pays qui a administré la preuve que par le «Dialogue National» entre les forces vives, il est possible de surmonter les difficultés rencontrées dans la fondation du processus démocratique.
Le mérite en revient à celui qui l’a initié et à nos «deux vieux» qui ont eu l’intelligence, le pragmatisme politique et le sens du devoir national de le soutenir pour qu’il débouche sur des résultats tangibles.
Oui, le dialogue national nous a permis d’écrire une Constitution moderne et de réussir des élections législatives et présidentielles transparentes.
C’est là, certes, une étape importante dans la voie de la démocratie mais ce n’est pas tout.
Une autre étape, aussi importante, nous attend, c’est celle de la consolidation de ce processus démocratique sinon tout tombera à l’eau. Nous avons à achever de mettre en place nos institutions, à concilier notre droit avec la constitution et à relancer immédiatement une économie aux abois.
Le jury des Nobel semble envoyer un message à toutes les forces vives et à chaque tunisien et que nous devons tous saisir.
De grâce, ne nous décevez pas!
Ne vous arrêtez pas en cours de route!
Tunisiens, érigez le «Dialogue National», que vous avez eu le bon sens et l’intelligence d’instituer, en une règle de conduite pour consolider votre processus démocratique en mettant en place vos institutions et en engageant votre pays sur la voie du développement économique et social.
Une lourde responsabilité pèse particulièrement sur les deux principales composantes du «quartet», a savoir ,l’UGTT et l’UTICA pour qu’elles s’entendent rapidement sur les problèmes qui les opposent et qui retardent l’instauration de la Paix sociale condition sine qua non pour maitriser le terrorisme et relancer l’économie.
Elles sont condamnées à s’entendre et n’ont plus le droit à l’erreur sous peine de se discréditer aux yeux du citoyen et de l’opinion internationale qui a les yeux fixés sur notre pays et qui suit nos pas hésitants.
A l’opposition de participer à l’effort de développement et de ne plus être une source de blocage.
Qu’on donne à cette opposition l’occasion de mettre la main à la pâte dans des structures permanentes à mettre en place (conseil économique et social...)
Au tunisien de retrousser ses manches et de se remettre au travail.
Nous avons perdu trop de temps et le doute commence à s’emparer de nous.
Mokhtar El Khlifi