Leaders Arabiya, un supplément de Leaders appelé à voler de ses propres ailes
L’expérience est tentée ! Avec le numéro 53, les lecteurs recevront gracieusement un supplément en langue arabe qui est appelé à voler de ses propres ailes dans un proche avenir. Il s'appellera Leaders Arabya et vient répondre au vœu d'un grand nombre de nos lecteurs qui ont vivement souhaité prolonger la lecture de Leaders en langue française par une version en langue arabe. Dans la même veine de qualité rédactionnelle et graphique, de richesse de contenu et d’indépendance. Pour nous, c’est aussi l’occasion d’élargir le lectorat à ceux qui lisent en arabe.
- L’équipe rédactionnelle commence à se former autour de Abdelhafidh Harguem (coordinateur), Hmida Ennaifar, Rachid Khechana, Abdellatif Fourati, Mohamed El Aziz Ben Achour, Mohamed Maghrebi, Mohamed Ibrahim Hssairi, Taoufik Jabeur, Mondher Bedhiafi, Ameur Bouazza, Adel Lahmar, Adel Kammoun, Mokhtar Mestaisser, Adel Kaaniche et autres grandes signatures.
- En couverture du premier numéro, une interview de Chedli Klibi à l’occasion de ses 90 ans. En exclusivité, il révèle comment il avait renoncé aux études de médecine pour s’inscrire en langue et littérature arabes à la Sorbonne, et comment Bourguiba l’avait repéré et nommé directeur de la Radio. Il dresse également des portraits ciselés de nombre de monarques et chefs d’Etat qu’il a connus : Bourguiba, Nasser, Kadhafi, Saddam Hussein et Hafedh El Assad, ainsi que les rois Fayçal, Hussein, Hassan II.
- Hmida Ennaifar oppose à «la gestion de la sauvagerie» prônée par les terroristes de Daech, celle de la modernité, alors que Rachid Khechana se demande à juste titre si le modèle tunisien n'a pas été frappé d'obsolescence. L’ambassadeur Hssairi analyse l’impact de l’accord irano-américain sur la Tunisie. Adel Lahmar peint avec humour et talent le portrait du Tunisien moyen qui trime. Mohamed El Aziz Ben Achour évoque le Saint patron de Tunis, Sidi Mehrez. Mokhtar Mestaisser nous plonge dans le magnifique récit romancé de cette Belle de Gênes qui a donné à la dynastie husseinite trois beys. L’ambassadeur Jabeur a ramené de son dernier poste, Sanaa, «Le Voyage yéménite» d’Abdelaziz Thaalbi. Et bien d’autres lectures...
Le pari à tenir est multiple. D’abord, aucune version ne doit cannibaliser l’autre. Les rédactions seront alors étanches l’une par rapport à l’autre. Point de traduction, chaque édition aura à cultiver sa spécificité, sa singularité et son attractivité. Mais aussi réussir à retenir l’attention de lecteurs avides d’articles de fond et d’analyses, d’enquêtes fouillées et d’interviews approfondies, différents de ce qu’offrent les tabloïds. Le troisième défi est celui de garantir sinon la rentabilité, du moins l’équilibre financier, grâce aux ventes, aux abonnements et à la publicité, afin d’inscrire Leaders Arabiya dans l’indépendance et la pérennité.