Opinions - 05.10.2015

UGTT - UTICA: Qui défend les intérêts publics

UGTT - UTICA: Qui défend les intérêts publics

Quinze jours après l’annonce du chef du gouvernement qu’un accord a été conclu avec l’UGTT et l’UTICA afin d’instaurer une paix sociale de deux ans, et ce en marge de la conférence des gouverneur, les deux centrales syndicale et patronale se lancent dans les accusations s'invectivent allant jusqu’aux menaces, un vrai bras de fer entre les deux parties.

Il faut dire que cettepaix sociale ne concerne en réalité que le secteur public puisque rien n’a été fait jusque-là dans celui du privé.

L’UGTT, par le biais de son secrétaire général adjoint, Belgacem Ayari, menace de recourir à l’escalade et à une grève générale dans le secteur privé.

« Il est clair que nous allons bouger, s’il le faut et s’il n’y a pas une réactivité de la part de l’UTICA. Nous sommes prêts à décréter une grève générale dans le secteur privé. Une grève qui sera historique » a dit M. Ayari.
L’UTICA  n’a pas tardé à sortir un communiqué dans lequel elle réaffirme qu’elle ne discute pas sous les menaces et que les déclarations de M. Ayari ne l’inquièteront pas.

Mme Bouchamaoui ajouté« d’ habitude, dès qu’un différend survenait entre les deux partenaires, il était soumis aux premiers responsables de l’organisation ouvrière et cette fois-ci, ce ne fut pas le cas, et les responsables syndicaux se sont mis à attaquer à l’UTICA.C’est le conflit qui doit précéder les déclarations et non pas le contraire ».

Mr Ayari de nouveau réplique que le litige qui opposait l’UGTT à l’UTICA sur les majorations salariales dans le secteur privé sera tranché par le ministère des Affaires sociales, en tant que tierce partie neutre et ajoute que l’UGTT va poursuivre son militantisme par les voies légales pour garantir les droits des travailleurs dans le secteur privé.

Monsieur Ahmed Ammar Younbaï ministre des Affaires sociales a appelé mercredi 30 septembre  l’UTICA et l’UGTT à reprendre les négociations et que de coutume, les négociations salariales dans le secteur privé se font entre deux parties, à savoir le patronat et les syndicats. Le ministère des Affaires sociales s’en tient, dans ce cas, à jouer les intermédiaires, a-t-il précisé. « Toutefois, cela n’est pas possible, à l’heure actuelle. Les deux parties refusent, pour l’instant, de se réunir autour de la même table pour négocier», a-t-il ajouté en substance.
A quoi jouent ces responsables ?

La raison finira certainement par prévaloir comme il est devenu de coutume le problème c’est le temps perdu.
Nous avons perdu trop de temps à créer des querelles internes qui elles-mêmes sont facteurs d’instabilités et d’absence de paix sociale, et au bout de la chaîne une désorganisation de l’État et une condition difficile généralisée.

Ce qui est le cas actuellement.

Le Tunisien a tellement souffert de cette situation chronique. Toutes les parties doivent penser àl’avenir du pays et aux dix millions d’habitants. La population vit dans des conditions difficiles et il faut penser réellement à trouver des solutions.

Il est temps, d’arrêter de tourner autour du pot et savoir faire taire celui qui ne veut pas apporter sa contribution au bien commun et cherche à réduire l’État à un appareil au service de ses intérêts.Il est temps de rappeler à toutes et à tous que l’intérêt public est supérieur aux intérêts privés et syndicaux.
Aujourd’hui la politique c’est l’affaire de tous, et la démocratie ne se résume pas à une enveloppe glissée dans une urne.On ne peut plus aujourd’hui laisser à quelques politiques irresponsables, le soin de gérer nos affaires.

Le premier ministre a le devoir aujourd’hui d’arrêter toute action qui fait trainer l’avancement denotre demarche et veille au suivi du taiming si non on ratera tous nos rendez vous avec l’hitoire.

Moncef Kamoun
Architecte